Le «Tour de Gaule» du président de la République : Macron dans le Lot

Le «Tour de Gaule» du président de la République : Macron dans le Lot


Partager cet article

Le chef de l’État a entamé mercredi un véritable tour de Gaule à la Goscinny et Uderzo dans le petit village de Saint-Cirq-Lapopie (Lot). Il a choisi «l'un des plus beaux villages» de France pour entamer  son périple destiné à «prendre le pouls» du pays à la sortie de la crise sanitaire et avant le grand saut dans la dernière année de son mandat. Celle de l’élection présidentielle. Après Saint-Cirq-Lapopie, le président de la République s’est rendu, pour la deuxième étape, à Martel.

1.«Est-ce qu’il faut rendre [la vaccination] obligatoire ? A ce stade je ne crois pas» (Emmanuel Macron à Martel, jeudi 3 juin 2021)

«Est-ce que vous avez pu vous faire vacciner?» demande Emmanuel Macron à une habitante de Saint-Cirq-Lapopie, car c’est le préalable au retour à la vie normale. D’ailleurs, le président de la République profite de son déplacement pour annoncer l’ouverture de la vaccination aux adolescents. «Tout cela nous permet d’envisager les prochaines semaines et les prochains mois.» Déjà, les contaminations repartent à la hausse dans plusieurs départements du pays. «Je reste extrêmement concentré sur le volet sanitaire»

«Est-ce qu’il faut rendre [la vaccination] obligatoire ? A ce stade je ne crois pas», a affirmé le président de la République au cours de sa discussion avec des retraités à Martel. «Pour les Françaises et les Français quand quelque chose est obligatoire ça déploie des anticorps. Les gens quand on leur laisse la liberté, on les convainc. Si on leur dit ‘c’est obligatoire’, ils vont dire ‘ouh la, qu’est-ce qu’il nous fait ?’ Donc je crois que l’adhésion monte», a estimé le chef de l’Etat.

Pour que la France ne fasse pas partie «des pays qui vont sortir de la crise en se repliant», le président de la République appelle à être «collectivement vigilants à ne pas avoir une vision catastrophiste».  «Je ne peux pas gérer l’été en pente douce», a conclu le chef de l’Etat.

2.«Je n’ai (…) pas de plan de réformes dans la poche» (Emmanuel Macron à Saint-Cirq-Lapopie, mercredi 2 juin 2021)

Emmanuel Macron le jure pour la poursuite de la modernisation du pays à son arrivée à Saint-Cirq-Lapopie: «Je n’ai pas d’idées cachées et pas de plan de réformes dans la poche.» Et, de toute façon, «on ne procède pas à une réforme du pays comme on administre une potion». L’heure est grave pourtant, et pas seulement à cause des conséquences de la crise sanitaire. «Nous sommes à un moment où nous préparons les dix prochaines années», met en garde le président de la République en évoquant la montée en puissance de la Chine et la lutte contre le réchauffement climatique.

Interrogé sur une relance de la réforme des retraites, suspendue depuis mars 2020, il a estimé devant la presse à Martel, qu’il s’agit là d’ «une question que nous devons collectivement nous poser. Je ne pense pas que la réforme qui était initialement envisagée puisse être reprise en l’état». La priorité du gouvernement est «la reprise d’activité» après la crise mais aussi «de voir comment la solidité de nos finances publiques est assurée» a précisé Emmanuel Macron.

3.«On m’a dit “le Président des riches“, je m’en fous» (Emmanuel Macron à Martel, jeudi 3 juin 2021)

La période des grandes vacances est cruciale pour relancer la relance du pays. «Nous avons beaucoup de secteurs qui sont en train de redémarrer et qui vont réembaucher», prévoit le chef de l’Etat. «Il faut poursuivre autant que possible la stratégie du “quoi qu’il en coûte”», explique le président, à Saint-Cirq-Lapopie, avant d’annoncer un nouveau plan «de reconquête et de réinvention» pour l’hôtellerie et la restauration.

Emmanuel Macron a par ailleurs défendu son choix de ne pas augmenter les impôts des plus riches lors de l’étape de Martel. «Est-ce qu’on peut massivement taper les gros (contribuables), idée qu’on adore chez nous ? On peut le faire, mais les gros s’en vont!», a-t-il affirmé. «On m’a dit “le Président des riches“, je m’en fous».

4.«Serez-vous candidat en 2022?» (Emmanuel Macron à Martel, jeudi 3 juin 2021)

«Serez-vous candidat en 2022?», Emmanuel Macron répond qu’il «est trop tôt pour le dire», affirmant sa détermination à «faire les choses jusqu’à la fin». «Je vais devoir prendre des décisions, certaines sur la relance, d’autres difficiles» pour que la dernière année du quinquennat soit «une année utile», a déclaré sans plus de précisions le président de la République.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Le grand match fiscal 2025 : quel pays "vivable" spolie le moins, par Vincent Clairmont

Le grand match fiscal 2025 : quel pays "vivable" spolie le moins, par Vincent Clairmont

C’est la question qui fâche, celle que l’on pose à voix basse dans les dîners en ville ou lors des réunions de famille d’après-fêtes : « Au fond, pour le même travail, que me resterait-il si j'avais franchi la frontière? ». En cette année 2025, marquée par une tectonique des plaques fiscales sans précédent, la réponse n’a jamais été aussi tranchée. La France cherche des liquidités pour combler ses déficits. La Roumanie rentre dans le rang sous la pression de Bruxelles. Dubaï se sophistique en i


Rédaction

Rédaction

Un an de guerre en Ukraine : le point complet, par Thibault de Varenne

Un an de guerre en Ukraine : le point complet, par Thibault de Varenne

L'année 2025 restera gravée dans l'histoire militaire contemporaine comme le point de bascule de la guerre russo-ukrainienne, marquant la transition d'une guerre d'usure positionnelle vers une guerre de dislocation progressive des lignes fortifiées établies depuis 2014. Si les années précédentes avaient été définies par des offensives et contre-offensives massives aux gains territoriaux souvent modestes par rapport aux moyens engagés, 2025 a vu l'effondrement méthodique, bastide par bastide, de


Rédaction

Rédaction

L'illusion de la transparence : ce que Trump refuse (encore) de nous montrer sur Epstein, par Elise Rochefort

L'illusion de la transparence : ce que Trump refuse (encore) de nous montrer sur Epstein, par Elise Rochefort

Trump nous avait promis le "Grand Déballage". Avec la promulgation de l'Epstein Files Transparency Act en novembre dernier, la rhétorique officielle était celle d'une ouverture totale des vannes. Le Congrès avait parlé, le Président Trump avait signé, et le Département de la Justice (DOJ) avait jusqu'au 19 décembre pour livrer au public "tous" les documents. Nous sommes fin décembre, et si le volume de fichiers déversés sur le portail du DOJ donne le vertige, une analyse minutieuse révèle qu


Rédaction

Rédaction

Comment la caste a transformé le chaos en rente

Comment la caste a transformé le chaos en rente

On vous ment. Depuis des mois, le narratif médiatique dominant vous vend la fable de l'incompétence de l'Etat et des parlementaires, incapables d'être raisonnables et responsables. On vous explique, trémolos dans la voix, que le dérapage du déficit public à près de 7 % du PIB, l'explosion de la dette à 3 300 milliards d'euros et la chute du gouvernement Barnier sont les fruits d'une "perte de contrôle". On voudrait vous faire croire que l'État français, ce mastodonte technocratique qui prélève


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe