Le Pr Wiesendanger devant la justice, pour avoir questionné l’origine du COVID

« Je me battrai jusqu’au bout » a déclaré le physicien allemand Roland Wiesendanger dans une interview accordée au journal Le Point, il est poursuivi en justice pour avoir défendu que le Covid-19 provient d’un accident de laboratoire. Selon le Professeur Wiesendanger, l’existence d’un site de clivage multibasique dans la séquence génétique du SARS-CoV-2 a été découverte dès février 2020, et il était déjà connue des milieux scientifiques spécialisés en Allemagne. Le procès, repoussé à maintes reprises, devrait avoir lieu bientôt. Poursuivi pour avoir défendu l’hypothèse du labo, ce physicien allemand dénonce une « nouvelle Inquisition scientifique ».

Le professeur de physique Roland Wiesendanger, de l’Université de Hambourg, est l’auteur d’une étude approfondie sur les origines du Covid-19, publiée en février 2021. Son travail a suscité en Allemagne de nombreuses réactions, souvent marquées par une certaine hostilité. Dans divers articles et blogs de journalistes d’investigation, le physicien soulève une question cruciale : Christian Drosten, virologue de renom de l’hôpital de la Charité – l’un des premiers centres hospitaliers universitaires d’Europe –, était-il conscient, dès le début de la pandémie, que l’hypothèse d’une origine non naturelle du virus n’était pas à exclure ? Directeur du service de virologie de la Charité et spécialiste mondial des coronavirus, Drosten s’est illustré par ses travaux sur le SARS-CoV en 2003, notamment en co-découvrant son ADN. Il a également joué un rôle clé dans le développement des tests PCR pour le Covid-19 et fut le principal conseiller du gouvernement allemand durant la crise sanitaire. Cette interrogation prend une nouvelle dimension avec la récente publication des protocoles du RKI (Institut Robert Koch). Parmi les documents figure une photographie prise par un collaborateur lors d’une réunion le 5 février 2020, pendant une conférence de Victor Corman, lui aussi virologue à la Charité. Sur une diapositive, une mention explicite est faite à un « site de clivage supplémentaire de la furine » dans le coronavirus. Selon Wiesendanger, cette découverte prouve que, dès février 2020, l’existence de ce site de clivage multibasique dans la séquence génétique du SARS-CoV-2 était déjà connue des milieux scientifiques spécialisés en Allemagne.
L’origine de la poursuite judiciaire contre le physicien allemand

Physicien renommé, Roland Wiesendanger doit bientôt faire face à la justice. En 2022, il a été poursuivi en justice en raison de sa position concernant l’origine du virus du Covid-19, le Sars-CoV-2. Dès 2020, Roland Wiesendanger, physicien renommé de l’université de Hambourg, a osé remettre en cause la version officielle de l’origine naturelle du SARS-CoV-2. Pour lui, les indices pointent vers une fuite de laboratoire. Une position qui lui a valu d’être traité de complotiste, voire de raciste anti-chinois.
En février 2022, le physicien allemand Roland Wiesendanger est poursuivi en justice après avoir défendu l’hypothèse d’un accident de laboratoire, perçue comme une théorie du complot. Il a ouvertement critiqué le conseiller officiel d’Angela Merkel, le scientifique superstar Christian Drosten, lors d’une interview accordée au magazine allemand Cicero. Il l’a accusé d’avoir « trompé délibérément le public », mais Drosten l’a poursuivi en justice pour diffamation.
A l’époque, Roland Wiesendanger a réagi à la révélation d’emails datant du début de la pandémie. Les courriers en question indiquaient que des chercheurs et des dirigeants scientifiques ont déjà connu que le virus provenait d’une recherche en laboratoire.
Pourtant, en mars 2024, une bombe médiatique a éclaté : un rapport du BND, les services de renseignement allemands, révélait qu’en 2020 déjà, les experts estimaient à 80-95 % la probabilité d’un accident de laboratoire. Un document étouffé par le gouvernement Merkel.
Dans cet entretien, Wiesendanger revient sur son combat, les pressions subies et les enjeux de ce procès qui pourrait marquer un tournant pour la liberté scientifique.
Un scandale d’État et une liberté d’expression en danger

Le procès de Roland Wiesendanger a été repoussé plusieurs fois. Mais il devrait avoir lieu bientôt. Si le physicien allemand n’est pas entièrement blanchi à l’issue de l’audience, il sera jugé devant la cour fédérale et puis devant le tribunal européen. « Je me battrai jusqu’au bout », a-t-il déclaré.
Selon Mr Wiesendanger:
« les personnes qui cherchaient à discréditer l’hypothèse du laboratoire étaient précisément celles qui défendaient ces expériences à risque ».
Mais comment un physicien pourrait-il affirmer que le virus du Covid-19 provient d’un accident de recherche ? Wisendanger a déclaré qu’il avait des soupçons dès le début de la pandémie, vu que la Chine a caché le nombre réel de personnes infectées et qu’elle n’a pas révélé la capacité du Covid-19 à se transmettre entre êtres humains. Puis, des informations et des rumeurs sur les recherches menées dans les laboratoires chinois ont commencé à apparaître sur les réseaux sociaux.
Même si des chercheurs et scientifiques, incluant Christian Drosten, ont associé l’hypothèse des laboratoires à une « théorie du complot », le physicien allemand a décidé de mener sa propre enquête. Il a alors découvert que les laboratoires de Wuhan ont réalisé des expériences dangereuses nommées « gains de fonction » et que le niveau de sécurité pendant les recherches était insuffisant. Il a même publié son analyse sur le sujet en 2021. Des chercheurs américains en auraient déjà discuté en janvier 2020, comme le prouvent des courriels déclassifiés en provenance des États-Unis – avec la participation du Professeur DROSTEN et de l’ancien M.Covid américain Anthony Fauci lors d’une conférence téléphonique le 1er février 2020.
Interrogé sur les raisons qui le poussaient à exprimer ses opinions alors qu’il n’est même pas un spécialiste en matière de virologie, Roland Wiesendager a déclaré qu’il se sentait responsable des dangers associés aux recherches scientifiques.
Roland Wiesendanger incarne un paradoxe moderne : dans une démocratie, un scientifique est traîné en justice pour avoir défendu une hypothèse… que les services secrets jugent crédible. Son procès ne concerne pas seulement l’origine du Covid-19, mais aussi l’avenir de la liberté académique.
Alors que de nouvelles pandémies pourraient survenir, la question des recherches à risque doit être débattue ouvertement. Sans transparence, sans pluralisme, la science devient un dogme. Et comme le rappelle Wiesendanger :
« L’histoire jugera ceux qui ont étouffé la vérité. »
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