Considéré par nombreux français comme une atteinte à la liberté individuelle, le pass sanitaire est, répète le gouvernement, l’ultime sésame pour « vivre norrmalement". Et il pourrait être prolongé jusqu’en été 2022. Le gouvernement se réserve le droit de maintenir cette mesure sanitaire au-delà de sa propre date de péremption: les élections présidentielles d'avril 2022. Dans la même optique, l’état d’urgence sanitaire pourrait aussi connaître une prorogation. Vaccination de plus en plus obligatoire, commission contre le complotisme etc...Jour après jour, le macronisme construit un édifice liberticide.

Prorogation de l’état d’urgence sanitaire
La nouvelle n’a pas tardé à tomber, comme un couperet pour ceux qui croyaient encore que le gouvernement puisse devenir rationnel. Mauvaise nouvelle toutefois, car on n’est pas toujours sorti de l’auberge ! En effet, à l’issue du conseil des ministres du mercredi 29 septembre, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a fait part du prolongement du pass sanitaire jusqu’à l’été 2022, alors que l’on avait assuré, quelques jours auparavant que le contrôle pourrait pourtant cesser le 15 novembre prochain.
Dans la même foulée, un texte décrétant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au mois de juillet de l’année 2022 sera également soumis au conseil des ministres qui aura lieu le 13 octobre.
Un décret plus ou moins attendu malgré la stabilité de la situation
Il ne faudra pourtant pas se mentir, cette décision a déjà été pressentie, malgré le fait qu’elle s’apparente à un paradoxe au regard des évènements actuels. En effet, on constate a fortiori que la « 4e vague » de Covid-19 – si tant est qu’elle puisse être comparée aux précédentes – est aujourd’hui potentiellement maitrisée. Bien que la situation soit toujours délicate en Guyane et aux Antilles, rien ne justifie la prolongation du pass sanitaire – à un moment où deux tiers des Français sont complètement vaccinés.
Les chiffres parlent d’eux même, les statistiques montrent que seules les Bouches-du-Rhône présentent des incidences supérieures à 100 cas pour 100 000 habitants, ce qui est très éloigné des comptes alarmants des précédentes vagues. En outre, il semblerait que pour 6 départements sur 10, les cas soient inférieurs à 50, et ce, sur 100 000 habitants toujours. Prêt à rebondir sur d’éventuelles
exclamations, Gabriel Attal ajoute « L’éclaircie sanitaire s’observe à peu près partout dans l’Hexagone, mais ce n’est pas parce que la marée est basse qu’elle ne peut pas remonter. » Pour ne pas être pris au dépourvu par un éventuel « comeback » ou par l’irruption de nouveaux variants de Covid-19, l’exécutif se réserve ainsi le droit de maintenir le pass. C’est peu crédible.
Prolongation non justifiée
Les experts sont unanimes : les virus circulent plus facilement en saison hivernale et les évènements n’ont fait que re- souligner ce constat. . Le Pr Arnaud Fontanet, épidémiologiste membre du conseil scientifique s’est d’ailleurs récemment exprimé sur ce sujet : « On s’attend à un redémarrage de l’épidémie de Covid-19 à l’automne ». Soit. Mais il ajoute: àla moindre alerte, il faudra serrer la vis et le plus tôt possible. Mais dans ce cas, pourquoi prolonger le pass sanitaire au-delà de l’hiver? Comment le gouvernement ose-t-il prolonger le pass au-delà de sa propre durée de vie (avril 2022). Le Président Macron est-il aussi sûr de lui qu’il pense être réélu sans hésitation? Le macronisme consiste-t-il à croire que les élections peuvent être enjambées par les gouvernements?