L’année de tous les dangers à Paris, par Michel Goldstein

2025 sera une année particulière pour la majorité municipale. Dehors les voiture, place aux vélos, halte au trafic de transit. Un slogan qui résume les dernières offensives de la Ville de Paris. L’idéologie anti voiture menée sans concertation fait son chemin.

Pour sa dernière année complète à la tête de la Mairie de Paris, Anne Hidalgo, qui a annoncé qu’elle ne briguera pas un troisième mandat (OUF !), et son équipe, veulent frapper un grand coup pour le pire dans la Capitale.

En effet à un an des prochaines municipales, l’heure du bilan approche avec une dette record qui s’élèvera à 9 milliards d’Euros en 2026.

La ville devrait être sous tutelle et l’équipe dirigeante remerciée immédiatement dans une vraie démocratie.

Après des années de chantiers dans Paris sans discontinuité, qui ont eu pour effet d’enlaidir une des plus belles capitales du monde, certains chantiers ne pourront être achevés dans les temps de ce dernier mandat mais la ville entend pourtant les lancer.

Surtout avec des choix qui ne semblent pas prioritaires au moment où Paris voit sa population diminuer.

Paris se vide. C’est sans précédent.

La capitale a perdu 136 000 habitants en onze ans.

Cadre de vie qui se dégrade, impositions de plus en plus fortes, coût du logement important, circulation aberrante, entre 2016 et 2022 Paris a laissé filer chaque année 0,6% de sa population.

Résultat ; les commerces ferment à tour de bras, pour laisser place à de la restauration rapide, salons de massages et nouveau salon de coiffure Barber.

L’Ubérisation de la ville est en marche, voilà le Paris d’aujourd’hui pour les parisiens.

Ou encore, des quartiers de Paris devenus des zones de non droit.

Dans le Xe arrondissement, de la rue du Château d’Eau au boulevard de Strasbourg, les salons afro de coiffures et de manucures se sont multipliés, débordent de clients jusqu’à pas d’heure.

Aux nuisances sonores s’ajoutent la recrudescence des ventes à la sauvette, des receleurs et de consommation etvente de stupéfiants, de quoi rendre fous les habitants mobilisés depuis des années sans être entendus le moins du monde.

La maire PS Alexandra Cordebard est dépassée et sans solutions à ces problèmes, mais depuis le 20 décembre un arrêté préfectoral d’un mois force les commerces du quartier à baisser le rideau à 20h pour réduire les nuisances.

Ce n’est donc pas une solution pérenne.

Zones piétonnes et trafic limité

Ces derniers mois, la mairie a multiplié les mesures pour réduire les véhicules de passage dans plusieurs quartiers. Une politique qui devrait se poursuivre jusqu’à la fin de la mandature.

Une zone à trafic limité a été officiellement lancée le 4 novembre dans Paris-Centre. Désormais, pour accéder aux quatre premiers arrondissements en voiture, il faut une bonne raison ; y habiter, aller y faire une course, passer voir sa grand-mère, avoir un rendez-vous chez le médecin. Après une période courte dite de pédagogie, un arrêté devrait tomber ainsi qu’une amende de 135€.

Il faut faire rentrer de l’argent de toute urgence.

La fin justifiant les moyens ; une belle atteinte aux libertés fondamentales…

Les axes de circulations de plus en plus réduits, la vitesse limitée à 20 km/h, les piétons prioritaires.

Les travaux devraient commencer au premier trimestre 2025.

Pas un mot sur le développement des transports en commun toujours aussi défaillants. Il faudra avoir de bonnes chaussures de marche ou un vélo pour circuler dans le Paris d’Hidalgo.

Pour la suite il faudra attendre les élections municipales de mars 2026.

Les deux candidats socialistes déclarés pour succéder à Hidalgo ont déjà annoncé vouloir continuer à freiner la place de la voiture.

Le sénateur Rémi Féraud, favori de la maire socialiste, veut aller encore plus loin : « transformer tous les quartiers de Paris en zone à trafic limité ».

Tandis qu’Emmanuel Grégoire, ex-premier adjoint de la maire désormais député, s’engage à créer « 1000 rues piétonnes ».

Paris ville musée, de quoi séduire les Parisiens ? Verdict dans les urnes dans un peu plus d’un an.

Des grands travaux sont annoncés

Loin des vraies préoccupations, la mairie continue sa transformation du Paris Bobo sans avoir eu en deux mandats une politique de concertation et de vision pour le futur.

Forêt urbaine, baignade dans la Seine, patrimoine…. De nombreux fronts attendent encore l’équipe de la mairie sortante qui veut montrer qu’elle sera active jusqu’au bout et qu’elle ne lâchera rien.

Incroyable, la priorité est la végétalisation (aucune mairie n’a autant coupé d’arbres).

Les arrondissements les plus impactés par les abattages sont les XV, XIV et XII avec respectivement 68,64 et 53 arbres abattus.

Pourtant la municipalité se targue d’être l’une « des capitales les plus boisées d’Europe »

Les chantiers de sécurisation des carrefours dangereux pour les cyclistes sont certes utiles, mais semblent une goutte d’eau dans la mer de ceux qu’il serait nécessaire d’initier (réfection du macadam des rues avec leurs nids- de- poule, indigne d’une capitale).

La bétonisation énorme des rues entraîne le ruissellement des eaux quand il pleut ;et il pleut beaucoup…

La mairie de Paris continue de vivre en dehors des réalités tout en dépensant sans compter l’argent des contribuables.

La baignade dans la Seine pour les Parisiens

Un feuilleton de plusieurs décennies, de nombreux débats et d’enfumage.

La baignade reste un des très grands objectifs de la ville. Malgré les polémiques, les images des athlètes pendant les JO ont marqué les esprits.

L’été prochain ce devrait être le tour du grand public et gratuitement.

Il ne manquera que l’accord du préfet de région, mais souvent la marie passe au-dessus des lois et de l’État.

Trois zones de baignade surveillées seront accessibles dès l’été 2025 :

Au bras (de la Seine) de Grenelle XVe, au bras Marie (Paris centre) et au pont de Bercy XIIe, promet Hidalgo.

On pourra se changer, se doucher et ranger ses affaires sur les quais. Le tout sera installé à partir de la fin de l’hiver avec des travaux d’aménagements estimés à 10 millions d’euros.

La ville, avec l’État et les collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d’euros pour assainir la Seine.

En ce qui concerne la qualité de l’eau on s’en remet au ciel.

Il nous est déjà tombé sur la tête avec l’élection de Madame 1,75% comme maire.

Deux forêts urbaines en plus

L’efficacité des plans de végétalisation interroge.

La question de la plantation des arbres est devenue éminemment politique, entre une majorité qui en fait une vitrine de sa politique environnementale et une opposition qui crie à la communication et au dogmatisme. A l’image de l’actuel projet emblématique de « forêt urbaine »

Si 2024 a vu une forêt urbaine pousser place de la Catalogne dans le XIVe, je vous rassure sans bêtes sauvages, 2025 verra deux nouvelles places agrémentées de plantations.

Celle de l’Hôtel de Ville est attendue pour juin.

Avec 2500m2 en pleine terre et 90 arbres.

La troisième forêt sera toujours à proximité de la mairie puisqu’elle est prévue sur le parvis.

Projet estimé à 6 millions d’euros.

Dans le même temps, la place du Colonel Fabien Xe-XIXe et ses abords vont être réaménagés.

Dans la même ligne, la largeur des trottoirs va être multipliée par deux et la place de la voiture diminuée de 60%.

Des pistes cyclables sécurisées (béton) verront le jour.

Coût total du projet : 8,5 millions d’euros.

Un jardin mémoriel pour les victimes du 13 novembre 2015

Ce jardin verra le jour en mai 2025.

Les travaux ont débuté, au total 3000 m2 avec un cheminement pour le recueillement où la nature est partie prenante de l’hommage.

Ce projet est porté par deux associations de victimes et de proches de victimes pour un coût de 7,75 millions d’euros.

D’autres travaux de verdissement sont aussi à prévoir dans plusieurs arrondissements pour un budget de 5 millions d’euros.

50 rues supplémentaires destinées uniquement aux écoles

50 nouvelles rues destinées aux écoles seront achevées en 2025 pour arriver à un total de 130, et nous serons à 300 rues fermées à la circulation.

Les travaux à finir

Le Champ-de-Mars doit voir ses pelouses, allées, et mobiliers rénovés.

La poursuite de la rénovation de la Madeleine avec une nouvelle façade ainsi que des travaux prévus à l’aménagement de la place de la Concorde.

Un an, une longue très longue année,à voir, impuissants, Anne Hidalgo continuer de saccager Paris.