La Chine autorise l’utilisation d’un médicament contre le VIH pour traiter le Covid

La Chine autorise l’utilisation d’un médicament contre le VIH pour traiter le Covid


Partager cet article

L’agence du médicament chinoise a donné son feu vert lundi à une autorisation d’utilisation conditionnelle de l’Azvudine, un médicament contre le VIH, dans le traitement du COVID-19. Ce médicament, l’Azvudine, mis au point par le fabricant chinois Genuine Biotech, est le premier antiviral oral contre cette maladie fabriquée en Chine.

Depuis 2020, pour endiguer le virus, la Chine a opté pour la stratégie du zéro-Covid. Mais avec la recrudescence des cas Omicron, les autorités imposent à nouveau des restrictions de plus en plus draconiennes. Elle inclut l’utilisation de vaccins.  Officiellement, 89,7 % de la population chinoise ont bénéficié d’une dose initiale, mais seulement 55 % ont reçu un rappel. La grande majorité des Chinois ont reçu deux doses de Sinovac ou de Sinopharm, ou le vaccin unidose de Convidecia de CanSino Biologics. Actuellement, Pékin fait la promo d’un traitement oral, l’Azvudine de la société biopharmaceutique Genuinne Biotech pour traiter les adultes atteints du Covid-19.

Un médicament contre le VIH pour traiter le COVID

Genuine Biotech, dont le siège est à Pingdingshan, a déposé une demande d’autorisation au début du mois. La décision d’autoriser l’utilisation de l’Azvudine pour traiter les patients du Covid-19 a été prise suite à l’étude des données d’un essai clinique de stade avancé réalisé dans la province du Henan.

La plupart des antiviraux ciblent deux protéines du SRAS-CoV-2 qui sont essentielles à la réplication, une polymérase et une protéase. L’Azvudine trompe la polymérase du virus en incorporant le médicament dans son ARN, ce qui empêche le virus de se répliquer.

Dans un communiqué, la société a déclaré que 40 % des personnes atteintes du COVID-19 qui ont reçu de l’Azvudine pendant une semaine dans le cadre d’un essai clinique de phase III ont présenté une « amélioration des symptômes cliniques », contre 11 % des personnes ayant reçu un placebo.

Cependant, les données détaillées de l’essai, y compris la question de savoir si le traitement a réduit le risque d’hospitalisation ou de décès, n’ont pas été publiées.

Une nouvelle option de traitement oral disponible en Chine

L’Azvudine étant déjà approuvée en Chine comme traitement contre le VIH, l’Administration nationale des produits médicaux chinoise a indiqué dans un communiqué qu’il sera utilisé pour traiter les patients atteints du Covid-19 « de type normal ». Ce terme désigne les personnes qui présentent des signes de pneumonie, mais qui ne développent pas de la forme grave de la maladie.

Ainsi, l’Azvudine constitue une nouvelle option de traitement oral pour lutter contre le Covid-19 en Chine. Notons que le pays a déjà autorisé l’utilisation du médicament antiviral de Pfizer, le Paxlovid en février. Il est recommandé dans le traitement des patients atteints du Covid-19 de type léger à modéré qui présentent un risque de développer une forme grave de la maladie. Genuine Biotech devra soumettre davantage de données post-commercialisation pour que le médicament soit pleinement approuvé.

A noter, qu’un autre antiviral oral fabriqué en Chine, le VV116, serait en phase finale de développement, et une douzaine d’autres sont à différents stades de développement.

Les dossiers d’Aventin

Retrouvez les dossiers de référence de Laurent Aventin sur le COVID et la vaccination, pour enfin être informé clairement et avec rigueur sur la situation

Je veux lire les dossiers
ESSENTIEL


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Veerle Daens : "Comment j'ai compris que je n'étais pas dans le logiciel parisien"

Veerle Daens : "Comment j'ai compris que je n'étais pas dans le logiciel parisien"

Je me souviens de ce dîner dans un hôtel particulier du VIIe, où j’avais été conviée par un ami banquier — disons Pierre, parce que tous les banquiers parisiens s’appellent Pierre. Autour de la table, des visages lissés par le Botox et l’autosatisfaction, des conversations qui glissaient sur l’art contemporain, les last-minute à Saint-Barth, et, bien sûr, les people qu’on avait croisés par hasard la veille. Moi, naïve Flamande que j’étais, j’avais cru qu’on parlait pour échanger des idées. Erreu


CDS

CDS

Abattage massif : Macron face à la coalition des bannis

Abattage massif : Macron face à la coalition des bannis

Il y a quelque chose de pourri au royaume de la technostructure. Alors que la France périphérique s'apprête à passer un Noël anxieux et souvent dans la gêne, le gouvernement, dans sa tour d'ivoire, a décidé d'offrir au peuple un spectacle sacrificiel digne des heures les plus sombres du « quoi qu'il en coûte » sanitaire : l'abattage massif, bureaucratique et froid de milliers de bovins sains. La crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui ravage nos campagnes depuis juin 2025, n'est


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Blanche Gardin: quand la critique d'Israël mène au boycott culturel

Blanche Gardin: quand la critique d'Israël mène au boycott culturel

L’humoriste Blanche Gardin affirme être boycottée par le milieu culturel français après un sketch sur Israël. Entre mise à l’écart professionnelle et menaces, son cas interroge sur la liberté d’expression dans le secteur culturel. Blanche Gardin, humoriste connue pour son style tranchant, affirme subir un boycott professionnel et des menaces depuis un sketch évoquant l’antisémitisme et le conflit israélo-palestinien présenté lors d’une soirée militante fin 2023. Son témoignage, livré dans Arrêt


Lalaina Andriamparany

Lalaina Andriamparany

Interdiction des réseaux sociaux aux mineurs: une dérive liberticide déguisée en protection, par Eric Lemaire
Photo by Julie Ricard / Unsplash

Interdiction des réseaux sociaux aux mineurs: une dérive liberticide déguisée en protection, par Eric Lemaire

Emmanuel Macron a récemment réaffirmé sa volonté d’interdire l’accès aux réseaux sociaux aux mineurs de moins de 15 ou 16 ans. L’objectif affiché est la protection des enfants face aux effets délétères des plateformes numériques : addiction, anxiété, harcèlement, exposition à des contenus violents ou sexualisés. Le raisonnement est désormais bien rodé, politiquement vendeur, et largement repris par une partie de la classe politique, à droite comme à gauche. profonde, et infiniment plus politiqu


Rédaction

Rédaction