Israël reconnaît armer l'Etat islamique à Gaza, par Elise Rochefort

Israël reconnaît armer l'Etat islamique à Gaza, par Elise Rochefort


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Selon le quotidien israélien Haaretz, un officiel israélien a reconnu que le gouvernement de Netanyahou armait une branche de l'Etat islamique à Gaza pour combattre le Hamas.

D'après les informations publies par Haaretz, les forces de défense israéliennes (FDI) et le Shin Bet (l'agence de sécurité israélienne) arment et soutiennent activement plusieurs milices et clans locaux anti-Hamas dans la bande de Gaza. Cette stratégie, qui vise à affaiblir le Hamas de l'intérieur et à cultiver des sources de pouvoir alternatives pour l'après-guerre, a été publiquement confirmée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu. 

Voici les principales révélations sur cette opération :

  • Soutien direct en armes et coordination : Israël fournit des armes, telles que des fusils Kalachnikov, à ces groupes.Le chef de la milice la plus importante, Yasser Abu Shabab, a publiquement déclaré avoir reçu des armes d'Israël pour affronter le Hamas.Un responsable de la sécurité a confirmé que le Shin Bet armait ces milices de manière « planifiée et gérée » afin de réduire les pertes militaires israéliennes tout en sapant systématiquement le Hamas. 
  • Création et expansion des milices : Le groupe le plus en vue est connu sous le nom de « Forces Populaires », une milice d'environ 300 hommes dirigée par Yasser Abu Shabab et opérant à Rafah.Selon le journal israélien Maariv, le Shin Bet serait à l'origine de la création de ce groupe.Israël soutiendrait également au moins deux autres clans : le clan Khalas dans le quartier de Shejaiya à Gaza et une faction dirigée par Yasser Khanidak à Khan Younis. 
  • Contrôle du territoire et de l'aide humanitaire : Ces milices contrôlent des territoires, notamment dans l'est de Rafah et autour du point de passage de Kerem Shalom.Elles ont été accusées de détourner à grande échelle l'aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza, des actes qualifiés de « grand banditisme » par un fonctionnaire des Nations Unies. 
  • Controverse et opposition : Cette stratégie est source de controverse en Israël. Des responsables de l'opposition comme Avigdor Lieberman et Yair Lapid ont critiqué le soutien à ces groupes, certains alléguant que les Forces Populaires sont affiliées à l'État Islamique.L'Autorité palestinienne considère également cette politique comme une tentative de l'exclure de l'avenir de la bande de Gaza. 
  • Réaction du Hamas : Le Hamas considère ces milices comme une menace directe. Il a émis un ultimatum ordonnant à Yasser Abu Shabab de se rendre pour être jugé pour trahison. 

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