Après quatre-vingts ans de guerre et de nettoyage ethnique et le paroxysme d'un génocide en cours à Gaza, il est temps de penser de manière audacieuse: le seul moyen de faire la paix est d'instaurer un seul Etat avec une égalité de droits entre juifs, chrétiens et musulmans. Impossible vu l'état d'esprit de la société israélienne et les souffrances subies par les Palestiniens? Vraisemblablement dans l'immédiat. Mais il est urgent de commencer à dire la vérité. Le moment des "deux Etats" est passé depuis longtemps. A-t-il seulement existé? La "solution à deux Etats" avait déjà échoué à la fin des années 1990, lorsque Sharon et son dauphin Netanyahou réussirent à enterrer les accords d'Oslo. Ces derniers avaient d'ailleurs un défaut fondamental: ils ne proposaient pas une souveraineté palestinienne pleine et entière. Que penser, alors, de l'offensive diplomatique d'Emmanuel Macron en faveur de la solution à deux Etats? Pourquoi semble-t-elle avoir une certaine force d'entraînement? Elle ne fait qu'exprimer le désarroi de tous ceux qui voient bien l'impasse dans laquelle Netanyahou a enfoncé son pays et cherchent une alternative présentable, laquelle permette de préserver les intérêts d'Israël en continuant à repousser l'accès des Palestiniens à un Etat souverain. Pourtant, regardons la réalité en face: si vous voulez sortir de la "guerre perpétuelle", il n'y a pas d'autre issue que la création d'un seul Etat avec une seule citoyenneté et deux nationalités.
Israël/Palestine: le seul chemin vers la paix, c'est un Etat, une citoyenneté, deux nationalités
Retraites : l’échec perpétuel du "jardin à la Française"
Demain, mercredi 12 novembre 2025, l’Assemblée Nationale s’apprête à accomplir un acte hautement symbolique : voter, dans le cadre du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026, la suspension de la réforme des retraites de 2023. Cet événement, qui peut sembler n'être qu'une manœuvre budgétaire initiée par le Premier ministre Sébastien Lecornu, est en réalité l'épilogue (provisoire) d'un fiasco politique majeur. Il clôt une décennie d'obstination réformatrice qui aura
Éric Verhaeghe
Comme la France, la Belgique décrédibilise sa dette. Voici comment ! par Veerle Daens
Observons nos voisins. En France, les débats font rage sur un déficit qui s'envole et une dette dépassant les 115 % du PIB. Paris est sous le regard attentif de Bruxelles. Mais la Belgique, dans un silence médiatique relatif, suit exactement la même trajectoire. La crise politique aiguë qui paralyse Bruxelles n'est pas la cause de nos problèmes ; elle en est le symptôme le plus visible. Par Veerle Daens. La mission de 50 jours que s'est auto-attribuée le Premier ministre Bart De Wever n'est p
CDS
Qui est Veerle Daens, nouvelle chroniqueuse du Courrier ?
Dans le paysage médiatique francophone, Veerle Daens détonne. Chroniqueuse pour Le Courrier des Stratèges, cette jeune analyste flamande apporte une perspective libertarienne souvent absente des débats traditionnels. Formée sur les bancs exigeants des universités de Flandre, elle allie une rigueur analytique impressionnante à une clarté d’expression remarquable. Entretien avec une intellectuelle qui assume ses convictions. Le Courrier des Stratèges (CDS) : Veerle Daens, bonjour. Votre profil
Rédaction
Par quoi voulons-nous remplacer la démocratie représentative?
Ce pont du 10 novembre, moment de répit dans l'agitation nationale, offre une occasion de prendre du recul sur le spectacle de notre propre impuissance. La France est paralysée. Le chaos parlementaire, les blocages institutionnels et la déconnexion béante entre le pays légal et le pays réel ne sont plus des accidents de parcours ; ils sont le symptôme d'une maladie chronique. La tentation est grande, comme toujours, de personnaliser la crise. On accuse volontiers l'hyperprésidentialisation
Éric Verhaeghe