Après quatre-vingts ans de guerre et de nettoyage ethnique et le paroxysme d'un génocide en cours à Gaza, il est temps de penser de manière audacieuse: le seul moyen de faire la paix est d'instaurer un seul Etat avec une égalité de droits entre juifs, chrétiens et musulmans. Impossible vu l'état d'esprit de la société israélienne et les souffrances subies par les Palestiniens? Vraisemblablement dans l'immédiat. Mais il est urgent de commencer à dire la vérité. Le moment des "deux Etats" est passé depuis longtemps. A-t-il seulement existé? La "solution à deux Etats" avait déjà échoué à la fin des années 1990, lorsque Sharon et son dauphin Netanyahou réussirent à enterrer les accords d'Oslo. Ces derniers avaient d'ailleurs un défaut fondamental: ils ne proposaient pas une souveraineté palestinienne pleine et entière. Que penser, alors, de l'offensive diplomatique d'Emmanuel Macron en faveur de la solution à deux Etats? Pourquoi semble-t-elle avoir une certaine force d'entraînement? Elle ne fait qu'exprimer le désarroi de tous ceux qui voient bien l'impasse dans laquelle Netanyahou a enfoncé son pays et cherchent une alternative présentable, laquelle permette de préserver les intérêts d'Israël en continuant à repousser l'accès des Palestiniens à un Etat souverain. Pourtant, regardons la réalité en face: si vous voulez sortir de la "guerre perpétuelle", il n'y a pas d'autre issue que la création d'un seul Etat avec une seule citoyenneté et deux nationalités.
Israël/Palestine: le seul chemin vers la paix, c'est un Etat, une citoyenneté, deux nationalités
Le pouvoir se prépare à un soulèvement populaire
Alors que la France périphérique s'apprête à passer un Noël de gêne et d'angoisse, le spectacle offert par l'exécutif en cette fin 2025 n'est plus celui de la gestion, mais de la panique organisée. Pour comprendre la nature profonde du moment politique que nous vivons, il faut cesser d'écouter le bruit de fond médiatique et relier deux faits que la technocratie s'efforce de présenter comme distincts : la militarisation de la crise agricole par Sébastien Lecornu et l'adoption discrète, mais f
Éric Verhaeghe
L'UE sacrifie la Belgique pour six mois de guerre en Ukraine, par Thibault de Varenne
L'ivresse des sommets européens a laissé place à la gueule de bois des comptables. Alors que les discours officiels continuent de célébrer une "solidarité inébranlable", la réalité financière du conflit ukrainien vient de percuter le mur du réel. Deux documents techniques, lus conjointement, dessinent une trajectoire effrayante pour l'Union Européenne : l'évaluation glaciale du Fonds Monétaire International (FMI) publiée fin 2025 et les notes confidentielles sur la situation d'Euroclear à Bruxel
Rédaction
L'art de ne pas finir son assiette dans les castes parisiennes, par Veerle Daens
Finir ou ne pas finir ? Telle est la question qui, croyez-moi, a brisé plus de carrières mondaines qu'une faute d'orthographe dans un livret de messe. Dans le commun des mortels – cette zone floue qu'on appelle "la vraie vie" – une assiette vide est un signe de satisfaction. C'est le compliment du chef, la validation de la grand-mère, la preuve qu'on a bien mangé. Mais nous ne sommes pas ici pour parler des gens qui ont faim, mes chéris. Nous sommes ici pour parler des gens qui ont des principe
CDS
Comment Le Monde est devenu un journal d'opinion (très) ordinaire
Dans l'histoire des régimes à bout de souffle, le masque de la respectabilité institutionnelle finit par glisser pour révéler les connivences. L'affaire « Legrand-Alloncle », qui secoue le landerneau médiatico-politique en cette fin d'année 2025, est de ceux-là. Au-delà de l'anecdote d'un déjeuner parisien enregistré à la sauvette, c'est le traitement qu'en fait le quotidien Le Monde qui doit retenir notre attention. Il signe, si besoin en était encore, l'acte de décès du « journal de référence
Éric Verhaeghe