Un rapport onusien dénonce les "pratiques génocidaires" israéliennes à Gaza. Il révèle une stratégie expansionniste régionale et une violence concentrationnaire en Cisjordanie. L'impunité reste totale, protégée par des puissances complices.

Le constat est accablant. Un comité spécial de l'ONU, dans un rapport finalisé avant le dernier cessez-le-feu, dresse l'inventaire méthodique des crimes israéliens. Il ne s'agit plus de "possibles" crimes de guerre, mais de pratiques génocidaires avérées à Gaza. Pendant ce temps, la Cisjordanie s'enfonce dans une occupation brutale. Ce document officialise ce que les observateurs indépendants dénoncent depuis des décennies : Israël est un État voyou, soutenu par une communauté internationale complice, et qui piétine le droit des peuples.
Gaza, laboratoire du génocide
Le rapport énumère des faits qui forment la trame d'un génocide. Un blocus délibéré a provoqué la famine. Les frappes ciblent des zones dites de "sécurité". Le bilan est catastrophique : plus de 60 000 morts directs, un territoire interdit à 86%, un système de soins anéanti.
Les morts indirectes, par la faim et la maladie, s'ajouteront à cette hécatombe. L'armée israélienne a tué 212 humanitaires, pulvérisant tous les records. Gaza fut un champ d'expérimentation pour une violence d'une intensité inouïe, un crime contre l'humanité mené en direct devant le monde.

Avec la trêve à Gaza, l'étau se resserre sur la Cisjordanie. Le rapport décrit une accélération de la terreur. Raids militaires, usage de chars en zone urbaine, 40 000 déplacés et près de 400 tués. Les colons, souvent soutenus par l'État, agressent en toute impunité. L'administration est confiée à des partisans de l'annexion, anéantissant toute perspective de souveraineté palestinienne.
La détention devient une arme massive : 18 000 arrestations, dont 1 450 enfants, soumis à des mauvais traitements systématiques. C'est la face moins médiatisée, mais tout aussi cruelle, du projet sioniste : l'étouffement méthodique d'un peuple.

L'impunité, carburant de l'expansionnisme
Malgré les décisions de la CIJ et les mandats d'arrêt de la CPI, Israël agit en parfaite impunité. Le diagnostic du comité est sans appel. Le pays est soutenu par un appui diplomatique, financier et militaire indéfectible de puissants États tiers.
En coulisses, Tel-Aviv presse même le Congrès américain pour faire abandonner les poursuites. Cette protection garantit l'expansion du projet colonial. Dans le Golan syrien occupé, Israël double sa population de colons. Au Liban, ses frappes ont tué des milliers de personnes, dont un nombre record de soignants. La stratégie est claire : repousser les frontières par la force, en comptant sur l'absence de sanctions.

Le rapport de l'ONU ne laisse place à aucun doute. Il acte l'échec total du droit international et la faillite morale des nations qui arment et financent cet apartheid. La question n'est plus de savoir si Israël commet un génocide, mais combien de temps la communauté internationale choisira de rester complice.
Quand la communauté internationale, au lieu de se contenter de condamnations hypocrites, imposera-t-elle le respect du droit des nations ? La réponse du Comité est la seule compatible avec la justice : sanctions internationales et un embargo total sur les armes.



