Gestion COVID : dos au mur, Fauci tacle Trump et défend l’hypothèse de la zoonose

Gestion COVID : dos au mur, Fauci tacle Trump et défend l’hypothèse de la zoonose

Ayant été l’un des principaux responsables de la santé publique aux Etats-Unis durant la crise COVID, le Dr. Anthony Fauci, s’est retrouvé au cœur d’une nouvelle polémique après la publication d’un article dans la revue Clinical Infectious Diseases. Coécrit avec Gregory Folkers et intitulé HIV/AIDS and COVID-19: Shared Lessons from Two Pandemics, cet article fait le parallèle entre les deux pandémies . Fauci y critique directement la gestion catastrophique de la crise par l’ancien président Donald Trump et dénonce l’absence de leadership politique de de Trump , en minimisant le COVID . Trump n’aurait pas fait la promotion des mesures sanitaires essentielles telles que le port du masque ou la distanciation physique. Il l’accuse même d’avoir encouragé l’usage de substances controversées comme l’hydroxychloroquine et l’ivermectine, et même recommandé des injections d’eau de Javel. Pour autant, les républicains sont convaincus que l’ancien conseiller médical en chef de la Maison Blanche et ancien directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), Dr Anthony Fauci connaissait bien les expériences dangereuses menées dans le laboratoire de Wuhan à l’origine du SARS-CoV-2 et les recherches ont été bien subventionnées par les National Institutes of Health (NIH). Le sénateur Rand Paul a déclaré que le Dr Anthony Fauci « devrait aller en prison » pour toutes ses mauvaises décisions prises durant le COVID et sa malhonnêteté sur l’origine du COVID.

Dans un article publié dans  le journal Clinical Infectious Diseases intitulé « HIV/AIDS and COVID-19: Shared Lessons from Two Pandemics », il critique la gestion de la pandémie durant l’administration Trump, l’accusant d’avoir minimisé la gravité de la crise COVID. A cette époque pourtant, le Dr Anthony Fauci occupait le poste de directeur du NIAID , il était la première figure de la réponse des Etats-Unis à la crise du Covid-19.

Fauci continue à défendre la « thèse du Pangolin et de la chauve-souris »

Dans son article, Fauci réaffirme sa position selon laquelle le SARS-CoV-2 proviendrait d’un transfert zoonotique sur le marché de Huanan à Wuhan, en Chine. Il cite des preuves issues de travaux de virologistes de renom, écartant implicitement l’hypothèse de la fuite de laboratoire, qui continue pourtant de diviser la communauté scientifique et politique.Anthony Fauci,persiste qu’ « il n’y a aucune preuve solide pouvant affirmer la théorie de la fuite en laboratoire ».

Cependant, ce positionnement a été critiqué par certains experts et observateurs. Jerry Dunleavy, auteur et journaliste, a accusé Fauci de s’appuyer sur les mêmes sources ayant soutenu l’article controversé Proximal Origins, souvent utilisé pour discréditer la théorie du laboratoire. Ces critiques dénoncent également l’absence de mention des enquêtes en cours sur l’hypothèse de la fuite de laboratoire.

Fauci, dos au mur

L’article a rapidement suscité de vives réactions , notamment sur les réseaux sociaux. Steve Guest, grand fervent de Trump, n’a pas hésité à qualifier Fauci de « honte ». Pradeep Shanker, contributeur de la National Review, a réagi par un « Oy vey » sarcastique sur X (anciennement Twitter). Les partisans de Trump perçoivent cet article comme une attaque politisée déguisée en analyse scientifique.

Les médias ont également remis en question certaines affirmations de Fauci, notamment l’accusation selon laquelle Trump aurait conseillé des injections de désinfectant. Des plateformes de vérification des faits, comme Politifact, ont jugé cette affirmation « fausse pour la plupart », rappelant que les propos de Trump avaient été sortis de leur contexte initial.

Pour mémoire, au mois de juin dernier, dans une interview accordée à l’ancien journaliste du Washington Post, Rick Atkinso le Dr Anthony Fauci s’est défendu , il avait critiqué le personnel de l’administration Trump. Il avait accusé les proches de Trump de lui avoir fourni de fausses informations et d’avoir provoqué l’animosité entre lui et l’ancien président Donald Trump.