Une entreprise chinoise a discrètement obtenu les droits d’exploration d’un gisement de thorium dans les Vosges, sans que l’opinion publique ni le Parlement n’en soient informés. Une démarche qui interroge : pourquoi une telle opacité sur une ressource stratégique appelée à jouer un rôle clé dans les décennies à venir ?
Selon le journal économique, les autorités françaises auraient accordé à une entreprise chinoise non identifiée les droits d’exploiter un gisement de thorium dans les Vosges. L’accord aurait été établi en secret, ce qui indique un manque de transparence dans la gestion des ressources critiques du pays. La décision d’attribuer secrètement des droits d’exploitation à cette filiale chinoise remet également en question la capacité de l’Etat à défendre les intérêts nationaux.
Un accord établi en secret
Selon le journal économique, la France aurait cèdé un trésor énergétique à la Chine dans la plus grande discrétion. Pourquoi les autorités ont-elles accordé ces droits d’exploitation à une entreprise étrangère et en secret ? Quel serait le rôle du thorium dans la transition énergétique ? Le fait de garder secret cet accord constitue un manque de transparence concernant la gestion des ressources stratégiques du pays. Cela remet aussi en question la capacité de l’Etat à protéger les intérêts nationaux.
Par ailleurs, Les Vosges, jusque-là éloignées des débats sur l’extraction minière, pourraient devenir le théâtre d’activités industrielles à fort impact environnemental. La population locale redoute les conséquences écologiques et sanitaires de l’exploitation de ce métal lourd.
À l’échelle nationale, c’est l’absence de transparence qui indigne : comment un tel accord a-t-il pu être signé sans évaluation publique ?
Il se trouve que ce métal lourd pourrait remplacer l’uranium dans la production d’énergie nucléaire. La transparence est donc indispensable dans la prise de ce genre de décision qui pourrait avoir des répercussions sur l’avenir énergétique du pays.
Le thorium, un métal stratégique de demain
Moins connu que l’uranium, le thorium est un métal radioactif qui offre des perspectives de réacteurs nucléaires de quatrième génération plus sûrs, produisant moins de déchets et réduisant les risques de prolifération.
En Chine, le thorium est considéré comme une voie d’avenir pour remplacer progressivement l’uranium. Actuellement, le pays y investit massivement, conscient de l’opportunité qu’offre ce minerai pour atteindre l’indépendance énergétique tout en respectant des objectifs climatiques. Dans ce contexte, l’accès à une réserve européenne – et française – devient hautement stratégique.
A ce jour, les autorités n’ont pas encore donné des explications officielles concernant cette révélation sur l’attribution de droits d’exploitation de gisement de thorium à une filiale chinoise. Mais il est possible que le dossier fasse l’objet d’un grand débat public.
La France peut-elle encore contrôler son avenir énergétique si ses ressources sont exploitées par des puissances concurrentes ?Il reste à savoir comment l’Etat va gérer la situation.
