En 2026, la France reste un champion incontesté… de la pression fiscale. Avec un taux marginal d’imposition à 45 %, des prélèvements sociaux à 17,2 %, et une complexité administrative qui ferait pâlir un inspecteur des finances, les entrepreneurs tricolores sont de plus en plus tentés par l’expatriation. Mais attention : quitter le navire ne s’improvise pas.

Entre les pièges de l’exit tax (voir mon article du jour sur le sujet), les conventions fiscales internationales et la nécessité de "substance économique", le diable se cache dans les détails. Alors, où poser ses valises (et ses SAS) pour optimiser sa fiscalité sans finir sur la liste noire du fisc ? Voici un guide pragmatique, chiffré et sans langue de bois, pour ceux qui veulent garder leur argent plutôt que de le confier à Bercy.
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1. Rester en France : une option (très) coûteuse
Commençons par un constat brutal : si vous restez résident fiscal français, même en expatriant vos entreprises, l’État vous suivra comme votre ombre. Sur un revenu mixte de 35 000 € de salaire chargé + 65 000 € de dividendes, voici ce qu’il vous en coûtera :
| Type de revenu | Taux d’imposition | Montant (€) |
|---|---|---|
| Salaire (IR + sociaux) | 12,8 % + 17,2 % | 10 500 |
| Dividendes (IR + sociaux) | 12,8 % + 17,2 % (crédit d’impôt 15 %) | 9 750 |
| Total | 20 250 |
Soit un taux effectif de 31 % sur vos revenus. Sans compter les risques de requalification en fraude fiscale si votre montage est jugé trop "léger" par l’administration. La morale ? Expatrier ses sociétés sans quitter la France, c’est comme essayer de maigrir en gardant un frigo plein de Nutella : ça ne marche pas.
2. Le Top 5 des pays pour expatrier ses SAS (et son portefeuille)
Passons aux solutions. Voici cinq destinations où la fiscalité est moins vorace que le fisc français, classées par ordre de pertinence pour un entrepreneur du secteur de la presse ou de la tech. Critères : taux d’IS, imposition des dividendes, charges sociales, et facilité d’installation.
