Ellen Bessis : « En Guadeloupe, les gens sont très déterminés contre le passe sanitaire »

Ellen Bessis, avocate en Guadeloupe, nous donne des nouvelles de son département où la contestation non seulement s’installe, mais se répand en Martinique, en Polynésie, et peut-être prochainement en Guyane. Elle nous détaille la situation et nous révèle que, comme Santé Publique France a autoritairement reporté de trois mois la date de péremption des vaccins contre le COVID, la population réagit avec beaucoup de méfiance. Cette décision venue de nulle part est vécue comme une nouvelle marque de mépris pour la population et pour sa santé.
En Guadeloupe, le conflit ouvert par le gouvernement, à force de donner des coups de menton sans écouter la population, semble tourner à l’insurrection et être parti pour durer. Ellen Bessis en témoigne et nous explique comment la vie de l’île est désormais paralysée. Les audiences au palais de Justice sont suspendues et les habitants vivent au rythme des barrages et des restrictions.
La nuit, la gendarmerie dégage des barrages qui sont reconstruits le jour. Ce jeu du chat et de la souris semble parti pour durer.
La Guadeloupe en colère contre le vaccin
Accessoirement, les Guadeloupéens protestent très largement contre des mesures vexatoires, méprisantes ou irresponsables. Ainsi, comme nous le publions ci-dessous, Santé Publique France a validé la prorogation artificielle de la durée de validité du vaccin Pfizer. Les doses qui étaient arrivées à expiration sont prolongées de trois mois.
En Guadeloupe, cette décision est vécue comme une menace.
Commentaires ()