Derrière la pilule anti-COVID de Merck, un gros conflit d’intérêts

Derrière la pilule anti-COVID de Merck, un gros conflit d’intérêts


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Après la soumission de la demande d’autorisation de Merck dans le cadre de la commercialisation de sa pilule anti-covid, le molnupiravir, la Food and Drug Administration ou FDA a prévu une réunion de son comité d’évaluation dès la fin novembre. A l’heure où la polémique sur le "tout vaccinal" augmente, cette pilule antivirale a de fortes chances d’être commercialisée prochainement.  Mais, comme pour les vaccins, tout repose sur un gigantesque conflit d'intérêts: le Département américain de la santé a pré-commandé pour plus d'un milliards de dollars du molnupiravir en cas d'obtention d'une AMM accélérée

Un traitement existant, reconverti contre le COVID 19 mais aux effets secondaires incertains

On sait déjà que la réunion se tiendra dans la journée du 30 novembre 2021. La FDA est d’ores et déjà, en train d’ analyser l’efficacité du traitement proposé par Merck, l’utilisation d’une pilule antivirale déjà utilisée contre la grippe et l’hépatite C, le molnupiravir, cette fois-ci testée  contre le Sars-Cov2.

Comme dans le cas des vaccins, l’agence américaine des médicaments semble vouloir aller à marches forcées, même si tout cela est entouré d’une langue de bois précautionneuse. En effet, le molnupiravir semble, d’après un article scientifique publié en août 2021, être doté d’une grande efficacité antivirale mais être également gros de risques cancérigènes, de malformations du foetus ou d’incidences sur la fertilité masculine. On est par conséquent étonné de la légèreté avec laquelle

 le docteur Patricia Cavazzonu directrice du centre des médicaments de la FDA a annoncé « Nous pensons que, dans ce cas, une discussion publique de ces données avec le comité consultatif de l’agence permettra de garantir une compréhension claire des données et informations scientifiques que la FDA évalue ».

Potentiellement un grave conflit d'intérêts

On se demande ce qui occasionne une telle précipitation de la part de la FDA . En effet, avec son partenaire Ridgeback Biotherapeutic, Merck a déposé sa demande lundi 11 octobre 2021. Or, par ailleurs, on sait que le Département américain de la Santé s’est engagé à acheter pour 1,2 milliard de dollars du produit s’il recevait de la part de la FDA une autorisation de mise sur le marché en procédure accélérée. 

Dans le cas où le traitement proposé par Merck est autorisé,  on se dirige donc, vraisemblablement, vers un nouveau conflit d’intérêts flagrant. 
Merck a beau avoir confirmé depuis le début du mois d’octobre une réduction de moitié des formes grades du COVID 19, les effets secondaires sont potentiellement trsè dangereux et encore loin d’avoir été investigués jusqu’au bout. 

Les autorités européennes de santé vont être rapidement confrontées au problème puisque Merck a annoncé vouloir solliciter des autorisations de mise sur le marché partout dans le monde, dès obtention d’une AMM de la FDA. 


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