C'est un terrible constat ! Même si la situation était pire en 2023, une part plus importante de Français peine à accéder à de la protéine animale tous les deux jours en 2024 qu'en 2014. Voilà un indicateur qui témoigne du recul du niveau de vie dans notre pays... sans que la caste ne s'en soucie.

Il est des chiffres qui, par leur simplicité crue, déchirent le voile des discours officiels et révèlent la réalité matérielle d’un pays. Loin des envolées lyriques sur la « start-up nation » ou des grands plans de réarmement démographique, un indicateur publié par l’INSEE, presque trivial dans sa cruauté, vient quantifier le déclassement silencieux qui frappe des millions de nos concitoyens. Début 2024, 10 % de la population française déclarait ne pas pouvoir s’offrir, pour des raisons financières, de la viande, du poulet ou du poisson tous les deux jours.
Le même rapport de l’INSEE nous apprend que 11,5 % des Français ne peuvent plus chauffer correctement leur logement (contre 5,9 % en 2014), que 28,5 % sont incapables de faire face à une dépense imprévue de 1 000 euros, et que 10,5 % ne peuvent s’acheter des vêtements neufs.
Ce chiffre, en apparence modeste, est une déflagration. Il ne s’agit pas ici de choix diététiques ou de convictions végétariennes, mais d’une contrainte budgétaire pure et dure, d’un arbitrage subi au cœur du foyer. Plus grave encore, ce chiffre est le symptôme d’une tendance lourde. En 2014, ils n’étaient que 7,2 % dans cette situation. Au plus fort de la crise inflationniste, début 2023, ce taux a grimpé jusqu’à 12,3 %. Si une légère accalmie est observée, le constat demeure : la part des Français contraints de renoncer à une alimentation carnée régulière a augmenté de près de 40 % en une décennie, avec une accélération marquée sous la présidence d’Emmanuel Macron.