Que croyez-vous qu'il se dise à Davos? Certains imaginent qu'on y prépare des choses terribles. En fait on y enfile des banalités. La dernière conversation entre Klaus Schwab et Christine Lagarde, le 1er septembre 2021, est affligeante de médiocrité. Une sorte de "café du commerce mondialiste". Le problème c'est que ces gens ont de spositions de pouvoir et d'influence. Et ils ont un pouvoir destructeur. Il est temps de réfléchir aux moyens de démanteler toutes les instances internationales, de les empêcher d'avoir une influence sur la vie des citoyens ordinaires à partir de décisions hasardeuses fondées sur des analyses approximatives formulées à des milliers de kilomètres des gens concernés.
President of the European Central Bank Christine @Lagarde discusses with WEF founder Klaus Schwab the significance of having more women in finance, science and technology #TIME100Talks pic.twitter.com/6eALlKot6a
— TIME (@TIME) September 2, 2021
L’accent à couper au couteau en anglais de Klaus Schwab ne nous fait même plus rire. On décide de regarder le dialogue entre Madame Lagarde et le Président du World Economic Forum uniquement pour savoir quel mauvais coup la « superclasse », comme l’appelle David Rothkopf, nous prépare éventuellement.
En fait, on s’aperçoit, si l’on a le courage d’écouter jusqu’au bout vingt cinq minutes totalement soporifiques, que la « caste » n’a rien à dire. Davos est une sorte de café du commerce des gens très riches.
Nous apprenons (1)) qu’il faudrait vacciner toute la population mondiale pour mettre fin au Covid 19 – visiblement, Madame Lagarde n’a pas connaissance du fait, par exemple, que c’est l’ivermectine qui a permis de vaincre le variant delta en Inde, non le vaccin. (2) qu’il est essentiel que les Banques Centrales s’engagent dans la lutte contre le climat. Apparemment nous avions manqué la révision des traités européens car ce n’est pas dans le mandat de la BCE. (3) que les cryptomonnaies ne sont pas de vraies monnaies – mais sans que Madame Lagarde donne sa définition de la monnaie. Le sommet du bavardage insupportable surgit quand la présidente de la BCE explique – je simplifie à peine – que le fait que les femmes gèrent les finances domestiques dans la plupart des foyers du monde explique qu’il n’y ait pas plus de femmes PDG dans le secteur de la finance. Ca met en joie Monsieur Schwab, qui explique que Madame Schwab gère très bien les finances du couple.
Quel est le plus affligeant: la bêtise du dialogue ou l’arrogance de ces gens riches qui ne se rendent même plus compte que ce qu’ils disent n’intéresse qu’eux et ne mérite ni de passer à la postérité ni même d’occuper de la bande passante?
L’ennui c’est que nous avons laissé ces gens prendre une influence inversement proportionnelle à leur contribution sociale. Ils tiennent les leviers du pouvoir, pratiquent un capitalisme de connivence, se moquent bien des séquelles des vaccins encore expérimentaux sur les citoyens ordinaires et n’ont de rendre à compte devant aucun électeur.
Il fut un temps où Jacques Chirac signait traités européens et accords internationaux en assurant à ses interlocuteurs français que tout cela n’avait aucune importance. aujourd’hui nous nous rendons compte que c’est le contraire qui est vrai: nous sommes prisonniers d’accords, d’instances et de structures de gouvernance qui amènent des gens médiocres à prendre des décisions dont la formulation n’aurait pas permis d’entrer à Sciences Po il y a une génération mais qui peuvent perturber et même ruiner la vie de gens qui vivent à des milliers de kilomètres.
Nous voyons de la sorte poindre le combat d’une génération: reprendre le contrôle de nos vies et démanteler toutes les instances où la « superclasse » exerce son niais pouvoir de nuisance.