COVID 19 : Pékin refuse toujours la vérité sur les origines de l’épidémie

COVID 19 : Pékin refuse toujours la vérité sur les origines de l’épidémie


Partager cet article

Les origines du virus nous sont toujours bien dissimulées par la Chine. Les premiers cas de COVID 19 en Chine remontent au mois d’octobre 2019. Dix-huit mois plus tard, Pékin refuse toujours de dire la vérité sur les origines de l’épidémie. Le Parti Communiste Chinois essaie de manipuler l’Organisation Mondiale de la Santé et, par son intermédiaire, l’opinion mondiale. Cependant, à la suite de nombreuses interrogations scientifiques, et sous l’impulsion de la nouvelle administration américaine, la question d’une origine accidentelle, en laboratoire, du COVID 19, n’est plus un tabou.

La Chine cache t-t-elle les vraies origines du virus ?

L’OMS a fait savoir que son équipe partie enquêter à Wuhan, avec l’autorisation des autorités chinoises, ne publiera pas de conclusions provisoires de son travail. Il faudra encore attendre plusieurs semaines pour connaître les résultats de la visite de la délégation dans la ville d’où est partie la pandémie. Du coup, les critiques internationales se multiplient contre l’OMS, à laquelle on avait déjà reproché, voici un an, d’avoir aidé la Chine à dissimuler le démarrage de l’épidémie dans la région de Wuhan, dont on pense maintenant qu’il remonte au mois d’octobre 2019.

La thèse officielle de l’origine naturelle du virus de contestée par des scientifiques

La thèse officielle du gouvernement chinois est, encore aujourd’hui, celle d’une origine naturelle du virus, transmise de l’animal à l’homme, vraisemblablement à partir d’un marché, dans la ville de Wuhan. C’est la thèse qui a été acceptée par la plupart des dirigeants internationaux et les médias mainstream ont traqué depuis lors tout point de vue divergent – par exemple en critiquant sans ménagement le prix Nobel français de médecine Luc Montagnier, qui a parlé précocement d’un virus fabriqué en laboratoire et supposé qu’il y aurait donc une erreur humaine de manipulation et des failles de sécurité à l’origine de la pandémie.

Progressivement, cependant, les voix scientifiques se sont multipliées, qui sont venues contredire la version officielle du gouvernement chinois, entretenue avec la complicité des gouvernements et des organisations internationales. On signalera en particulier la remarquable synthèse du Professeur de médecine, lui aussi de notoriété mondiale, Joseph Tritto (« Cina Covid19) parue en italien au mois d’août 2020, qui examine à fond toutes les hypothèses (origine naturelle, accident de laboratoire dû à l’arrivée d’une équipe de chercheurs de l’armée chinoise à Wuhan) pour conclure, de manière étayée, en faveur de l’origine artificielle du virus.

Le nouveau gouvernement américain veut faire la vérité

Cependant,  le débat scientifique n’aurait pas été suffisant pour rouvrir le débat. Au grand déplaisir du gouvernement chinois, la nouvelle administration américaine, démocrate, n’est pas prête à inverser purement et simplement la politique de confrontation avec Pékin qui était celle de Donald Trump. Au contraire, Washington demande des signes de bonne volonté avant de s’engager dans un dialogue éventuellement plus apaisé. La clarté sur les origines du virus fait partie des sujets qui devront être traités par Pékin.

On observe cependant un mouvement de plaques tectoniques plus profondes. En témoigne l’entretien accordé au Figaro par François Heisbourg, consultant stratégique dont la voix pèse dans la définition de l’actuelle politique étrangère française. Osant la comparaison avec Tchernobyl, l’ancien président de l’International Institute for Strategic Studies reproche à la Chine d’avoir voulu nier l’ampleur de la catastrophe vis-à-vis du monde puis d’avoir déclenché ensuite une opération de propagande à l’échelle mondiale pour se donner le beau rôle. En 1986, l’URSS, au moins, avait reconnu les faits. Le caractère tranchant de l’analyse de François Heisbourg fait comprendre que l’examen des origines du COVID 19, après avoir été longtemps un tabou, est en train de devenir un sujet de débat légitime.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Comment savoir si votre assureur vous vole...

Comment savoir si votre assureur vous vole...

"Assureur égal voleur" : tout le monde connaît ce dicton. Mais est-il juste ? Et comment faire la différence entre le bon grain et l'ivraie. Voici quelques explications, qui fotn suite à la vidéo de la semaine dernière. J'explique un indicateur technique fondamental pour savoir si un contrat d'assurance est équitable : le rapport S/P (Sinistres sur Primes). * Il s'agit du rapport entre le coût des sinistres (ce que l'assureur paie) et la somme des primes (ce que les assurés paient). * S/


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

PLFSS 2026 : le point sur le charcutage au Sénat, par Elise Rochefort

PLFSS 2026 : le point sur le charcutage au Sénat, par Elise Rochefort

Le Sénat a réécrit le budget pour ramener le déficit à 15 Mds€ (contre 23 Mds€ tendanciel). La ligne directrice est claire : protection du capital et de l'investissement, mais effort accru sur le travail (salariés, fonctionnaires, apprentis) et fiscalité comportementale agressive. Impacts RH et paie (secteur privé & public) * Apprentissage : fin de l'exception (coût salarié) * Mesure : suppression des exonérations de cotisations salariales pour les apprentis. * Impact : baisse d


Rédaction

Rédaction

Nos portefeuilles permanents de Browne, l’alternative à la Barbell Strategy qui a fait ses preuves ! (Dossier N°76)

Nos portefeuilles permanents de Browne, l’alternative à la Barbell Strategy qui a fait ses preuves ! (Dossier N°76)

Dans un environnement financier marqué par l’incertitude, le cycle de la dette et le risque de chaos monétaire, la gestion de votre patrimoine exige une structure à la fois robuste et résiliente. Beaucoup se tournent vers la Barbell Strategy de Nassim N. Taleb, cherchant à gérer le risque « par les extrêmes » via une allocation très sécuritaire complétée par une pincée de spéculation agressive. Mais la gestion du risque peut ne pas passer par les extrêmes, mais par l’équilibre. C’est la promes


FLORENT MACHABERT

FLORENT MACHABERT

Crypto : Le grand nettoyage d'automne... ou l'aubaine d'une vie? par Vincent Clairmont

Crypto : Le grand nettoyage d'automne... ou l'aubaine d'une vie? par Vincent Clairmont

Les cryptoactifs ont bu le bouillon, cette semaine. Vincent Clairmont nous dit si, selon lui, c'est le moment ou non de passer à l'achat. Mes chers épargnants, Si vous avez ouvert votre portefeuille numérique ces dernières semaines, vous avez probablement eu besoin d'un double espresso pour encaisser le choc. Le Bitcoin qui dévisse de ses sommets d'octobre, l'Ethereum qui traîne la patte, et cette ambiance de fin du monde qui règne sur les réseaux sociaux... On se croirait revenus aux heures


Rédaction

Rédaction