COVID 19 : et pourtant les indicateurs sont bons… La preuve…

La situation sanitaire créée par le COVID-19 est-elle si dramatique que le gouvernement ne le suggère ? La lecture des derniers indicateurs officiels soulève quand même beaucoup de questions, car si le virus continue à se répandre, la gravité des atteintes paraît en forte régression. En particulier, le nombre d'hospitalisations et le nombre d'admissions en réanimation est très loin des cotes d'alerte alarmistes que l'on entend sur toutes les ondes. Cette situation confuse est renforcée par la cacophonie gouvernementale, qui se poursuit obstinément.

Le graphique ci-dessus fait le point du nombre de passages aux urgences avec un diagnostic de COVID-19 depuis le début de l’épidémie. Il s’agit d’un indicateur tout à fait intéressant, puisqu’il illustre bien l’évolution de nombre de cas graves ou pour lesquels les Français ressentent une inquiétude forte. Comme on le voit, si le nombre d’admissions tend à stagner depuis quelques jours, il se situe au même niveau qu’à la fin du confinement de mai. Vendredi dernier, on a compté 662 passages aux urgences en France du fait d’une suspicion de COVID 19.

Le graphique ci-dessus fait le point de l’hospitalisation du fait du COVID. Au tournat du week-end, la France comptait environ 25.000 personnes hospitalisées à cause du virus, soit le même chiffre que début mai, moment où le gouvernement a décidé du déconfinement… Ajoutons que, vendredi, nous comptions 25.199 hospitalisés, samedi 24.948 et dimanche 25.207. Si le chiffre de dimanche paraît moins bon, il reste à confirmer dans le temps. En tout cas, au jour où Jean Castex a pris la parole, la tendance était à la baisse.

Pour ce qui concerne le nombre de personnes hospitalisées en réanimation avec un diagnostic de COVID, la tendance est encore plus nette. Si, entre samedi et dimanche, le nombre de « réanimés » a augmenté de dix unités, pour s’établir à 2.861 personnes, soit des valeurs semblables à celles du début du mois de mai, la tendance visible est bien à la baisse. Elle est confirmée par le ressenti des médecins hospitaliers qui « soufflent » après une activité accrue ces dernières semaines.
Comme l’indique Santé Publique France, donc, la situation est loin d’être aussi dramatique que ne le laissent à penser les messages inlassables du gouvernement sur la menace qui pèse à chaque carrefour et chaque pas de porte. On peut, sur ce point, s’interroger sur le durcissement des règles de confinement décidé par le gouvernement la semaine dernière, et notamment sur le maintien de mesures comme la fermeture des remontées mécaniques ou des cinémas.
Cacophonie sur les tests de masse
Dans l’esprit du public, la situation ne peut que prêter à confusion tant la communication du gouvernement paraît brouillonne et dépourvue de fil directeur convaincant. Ainsi, le gouvernement lance aujourd’hui une campagne de tests massifs, en commençant par Le Havre et Charleville-Mézières. Mais, dans le même temps, Olivier Véran a déconseillé aux Français de se faire tester en masse. Qui peut comprendre des changements de pied incessants ?
Pour le reste, l’impunité dont Jérôme Salomon continue à bénéficier laisse à penser aux Français que la logique gouvernementale n’est certainement pas celle d’une efficacité assumée contre la pandémie.

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