Comment LFI a confisqué le 10 septembre

Le 10 septembre, beaucoup ont cru à une révolution sur le mode des Gilets Jaunes. Ils ont fait semblant de ne pas comprendre que Mélenchon était là pour la fossoyer.
Le mouvement du 10 septembre n'est pas une simple manifestation de mécontentement social ; il représente une convergence stratégique entre une protestation sociale diffuse, née en ligne, et une force politique populiste hautement organisée. Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise (LFI) se sont positionnés délibérément comme le seul « débouché politique » légitime à la colère populaire, tirant parti d'une méfiance profonde du public envers les institutions établies. Ce mouvement agit comme un creuset où une vision politique confrontationnelle et anti-système se heurte à une approche plus traditionnelle et institutionnelle de la protection sociale. L'analyse révèle une crise profonde et non résolue de la démocratie française, où la contestation de la rue se transforme en levier politique pour une force qui cherche à remodeler le paysage politique en dehors des structures conventionnelles.
Le mouvement du 10 septembre, un creuset de la colère
Le mouvement du 10 septembre a émergé de manière non conventionnelle, à la suite d'appels anonymes lancés sur les réseaux sociaux. Un canal spécifique, « Indignons-nous », que j'ai évoqué dans un article "confidentiel" sur Substack, a rapidement fédéré des milliers de membres. Cette mobilisation initiale a été une réaction directe aux annonces de mesures budgétaires d'austérité du gouvernement de François Bayrou, notamment la suppression de jours fériés, la remise en cause des congés payés, et les franchises médicales.
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