Chantal Jouanno, président de la Commission Nationale du Débat Public, s’est-elle mise en retrait à cause de la polémique sur son salaire? Ou bien a-t-elle, dès le mois de décembre, refusé les pressions de l’Élysée qui cherchait à l’instrumentaliser pour cautionner un Grand Débat truqué?
Selon Mediapart, qui soutient avoir eu accès à des documents authentiques le prouvant, le pouvoir exécutif a exercé de fortes pressions sur Chantal Jouanno au mois de décembre pour qu’elle accepte de cautionner à titre personnel le Grand Débat, mais sans appliquer les règles déontologiques de la Commission Nationale. En particulier, l’exécutif ne voulait pas s’engager sur une liberté des débats et sur une remontée intégrale de ses propositions.
Dès le 20 décembre, l’ancienne ministre aurait fait part à l’exécutif de sa volonté de ne pas se prêter à cette opération. Rappelons que Chantal Jouanno a fait l’objet, par la suite, d’attaques personnelles, notamment de la part de Benjamin Griveaux.