Carnage de Zamzam : l’ONU condamne… avec huit mois de retard et zéro sanction

Carnage de Zamzam : l’ONU condamne… avec huit mois de retard et zéro sanction


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Un rapport de l’ONU documente le massacre en avril de plus de 1 000 civils au Darfour par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).Pendant trois jours en avril, les FSR ont transformé le camp de déplacés de Zamzam en abattoir. Exécutions sommaires, viols systématiques, pillages : une violence brute, décomplexée, exercée contre une population civile désarmée. Ce carnage est le symptôme d’un effondrement politique total.

Le rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), publié ce jeudi, expose l'horreur d'une attaque de trois jours (11-13 avril 2025) contre le camp de déplacés de Zamzam, au Darfour. Plus de 1 000 morts, des milliers de victimes de violences sexuelles et d'enlèvements : ces faits, recueillis auprès de 155 survivants au Tchad, révèlent non seulement une brutalité paramilitaire, mais aussi les failles d'un système international où les États financent indirectement le chaos.

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Trois jours d’horreur dans le camp de Zamzam

Selon un rapport détaillé, le HDCH révèle les meurtres, viols, tortures, et autres actes de violence perpétrés par les paramilitaires des FSR dans le camp de déplacés de Zamzam, au Soudan, au cours de l’attaque du 11 au 13 avril 2025. Le document a été constitué à partir des témoignages des 155 survivants et des entretiens menés avec des témoins dans l’est du Tchad en juillet 2025.

Le bilan de ces trois jours d’horreur fait état de plus de 1.000 civils tués. 319 hommes ont été exécutés délibérément devant leur famille. Certaines personnes ont été tuées alors qu’elles essayent de fuir. D’autres ont été abattues sur le marché principal, dans des mosquées, dans des écoles ou dans des établissements de santé.

Les paramilitaires ont également fouillé chaque maison et ont tiré partout. Selon le témoignage d’un chef communautaire survivant, deux combattants des FSR ont tiré à travers les petits trous de la fenêtre de la pièce où il se cachait avec 10 autres hommes. Huit d’entre eux sont morts. Dans ce rapport, le HDCH a aussi révélé que les violences sexuelles sont devenues une véritable arme de terreur au Soudan. 104 survivants incluant 75 femmes, 26 filles et 3 garçons ont subi des viols, des viols collectifs et de l’esclavage sexuel.

Selon le rapport, avant le massacre, les FSR ont imposé un blocus humanitaire. Elles ont sciemment empêché l’accès à la nourriture, exécutant ceux qui tentaient d’en apporter.

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Un appel pour punir les responsables

Les auteurs de ces actes atroces qualifiés de « violations graves » du droit international sont des paramilitaires et des affiliés des FSR. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré que « le fait de tuer délibérément des civils ou des personnes hors de combat peut constituer un crime de guerre ».

Géopolitique de la faim : l’ONU alerte, les gouvernements manipulent
Les conflits modernes ne se contentent plus de détruire : ils affament méthodiquement. En ciblant champs, marchés, routes et accès humanitaires, les belligérants transforment la nourriture en instrument stratégique. Une arme implacable, que l’ONU décrit mais ne parvient jamais à empêcher. Le constat de l’ONU est glaçant : la famine n’est
« Les conclusions contenues dans ce rapport rappellent une fois de plus la nécessité d’agir rapidement pour mettre fin au cycle des atrocités et de la violence »

a-t-il ajouté. Il souhaite qu’une enquête impartiale soit menée et que les responsables soient punis.

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Volker Türk appelle à stopper les transferts d'armes alimentant le conflit, écho à Amnesty International qui accuse les paramilitaires de crimes de guerre. Chaloka Beyani, conseiller ONU sur le génocide, réclame un cessez-le-feu et une démilitarisation

Le drame de Zamzam illustre une constante des conflits contemporains : lorsque l’État s’effondre, ce sont les civils qui paient le prix fort, tandis que les appels internationaux se multiplient sans effets concrets. Entre flux d’armes incontrôlés, impunité durable et interventions diplomatiques tardives, le Soudan reste l’exemple tragique d’un ordre international incapable de prévenir l’horreur qu’il condamne pourtant sans relâche.


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