Donc, comme nous le suggérions fortement depuis quelques jours (je rappelle que nous annonçons depuis plusieurs mois que Macron n’est pas assez légitime pour réformer les retraites et que sa réforme se terminera dans une impasse, pari en passe d’être gagné !), Macron a finalement recouru au 49-3 pour faire passer sa très mal embouchée réforme des retraites, située au degré zéro (voire – 10) de l’imagination politique. Alors que nous avons souligné depuis mardi soir que, arithmétiquement, il ne comptait que 35 députés républicains pour le soutenir alors qu’il lui en fallait 40 pour avoir une majorité, jusqu’au bout, le Président s’est obstiné à chercher des alliés… pour finalement s’avouer la triste réalité : il est minoritaire, et ne peut remporter aucun vote démocratique sur ce projet lamentable. L’effet de blast n’a pas tardé : Paris s’arrête, la colère explose. Macron a-t-il ouvert une crise institutionnelle ?
Mais quelle mouche a piqué le Président de la République ? Ce matin encore, ses affidés (décidément ridicules et ridiculement serviles) soutenaient que « le Président veut un vote« . On l’a lue partout, cette phrase étrange, où des sbires sans âme répétaient sans y croire la parole d’un prince devenu comme fou. Ce n’était pas encore Louis II de Bavière dans ses oeuvres, mais on s’en approchait.