Au pain et à l’eau, les Français ? Non, ils n’auront plus ni l’un, ni l’autre, par Florent Machabert
Les obligations craquent, les actions résistent
La très notable remontée courant 2022 des taux d’emprunt de l’Etat (la plus rapide depuis 35 ans) est loin d’être terminée et pourrait même encore prendre de l’ampleur. C’est ce qui ressort de l’analyse du krach obligataire en cours. Arguant d’un très léger relâchement des taux tout début 2023, la plupart des dirigeants occidentaux a laissé croire que le plus difficile était passé et que, désormais, l’heure était au repli durable des taux d’intérêt obligataires. Chacun y est allé de sa petite annonce, alors que, parfois, son propre pays, presque toujours membre de l’Eurozone, continuait (et continue toujours…) de vivre sa plus grave crise obligataire depuis le milieu des années 90, voire, selon les pays, depuis la fin des années 80. Qu’à cela ne tienne : la crise covid nous a appris qu’un mensonge répété en chœur par une kyrielle de pays finit par devenir une vérité, fût-elle passagère.