Si l'on en croit les rumeurs autour d'un budget d'ores et déjà en retard, et dans le désordre du Parlement où les erreurs personnelles d'Emmanuel Macron, à commencer par la dissolution, sèment le chaos, l'assurance-vie sera sacrifiée sur l'autel du risque de censure.

Il ne faut jamais sous-estimer la capacité de l'État à trouver des solutions à des problèmes qu'il a lui-même créés. La situation politique actuelle en est une illustration parfaite. Pris en otage par un Parlement sans majorité claire, le gouvernement de Sébastien Lecornu, en renonçant à l'usage de l'article 49.3, s'est condamné à un exercice de marchandage permanent pour sa propre survie. La rançon exigée par le Parti Socialiste, devenu faiseur de rois, est simple : plus d'impôts sur le capital !
Face à un déficit public abyssal et une incapacité chronique à réformer ses propres dépenses, l'État-Léviathan se tourne une fois de plus vers sa proie favorite : l'épargne des Français. Et au cœur de cette nouvelle curée se trouve le placement le plus emblématique de la prévoyance individuelle : l'assurance-vie.

L'assurance-vie n'est pas une cible choisie au hasard. Elle représente le fruit d'un effort de long terme, la matérialisation de la responsabilité individuelle face à l'avenir. C'est précisément ce que l'appareil étatique, dont l'horizon se limite à la prochaine élection, ne peut tolérer. Sous le prétexte fallacieux de "justice fiscale" et de "mobilisation de l'épargne privée pour combler le déficit public", une offensive en règle est en préparation.
Les informations qui filtrent des couloirs ministériels sont sans équivoque : l'assurance-vie est sur la sellette, menacée sur ses deux piliers fondamentaux que sont la transmission et la fiscalité des retraits.