Le New York Times vient de révéler des emails d'Epstein et de son entourage soutenant que Donald Trump était parfaitement au courant du "commerce" d'Epstein et de son caractère délictueux. Voici en quoi ces révélations sont gênantes pour POTUS.

Les nouvelles révélations du New York Times sur les emails entre Donald Trump et Jeffrey Epstein ne sont pas un simple rappel historique. Elles éclatent en novembre 2025, près d'un an après le retour de M. Trump à la Maison Blanche , et frappent au cœur d'une crise politique active. L'embarras pour le président n'est pas seulement l'amitié passée avec un pédocriminel notoire ; l'embarras véritable est l'obstruction institutionnelle qu'il orchestre aujourd'hui et que ces fuites viennent exposer.
Durant sa campagne de 2024, Donald Trump avait promis de déclassifier l'intégralité des dossiers Epstein, accusant l'« État profond » de protéger les élites. Or, depuis son retour au pouvoir, son propre Département de la Justice (DOJ) a spectaculairement inversé sa position. L'administration refuse désormais de publier les fichiers, provoquant la frustration au sein même du parti républicain. L'article du NYT , survenant juste après un revers républicain lors des élections locales du 5 novembre, apparaît donc comme une conséquence de ce blocage : une fuite face à une dissimulation officielle.

Au centre de cette obstruction se trouve une figure au conflit d'intérêts flagrant : Todd Blanche, le Procureur Général Adjoint. M. Blanche n'est autre que l'ancien avocat personnel de Donald Trump, qui l'a défendu lors de sa condamnation pénale à New York. Un mémo du Congrès d'août 2025 a révélé que M. Blanche, dans ses fonctions officielles au DOJ, a personnellement rendu visite à Ghislaine Maxwell en prison. L'utilisation de l'avocat personnel du président, placé au numéro deux du DOJ, pour gérer le dossier et rencontrer une co-conspiratrice clé, transforme un scandale personnel en affaire d'État.
Cette obstruction s'explique par la fragilité des alibis de M. Trump. Sa relation de près de 15 ans, résumée par sa tristement célèbre citation de 2002 (« Terrific guy... [il aime les femmes] on the younger side »), est indéniable. Ses tentatives de distanciation, articulées autour d'une « brouille » aux justifications contradictoires – tantôt une dispute immobilière en 2004 , tantôt un bannissement moral en 2007 – ne résistent pas à l'examen. Les nouveaux emails menacent de faire s'effondrer ce narratif.
L'embarras de Donald Trump en novembre 2025 ne vient pas de son passé, que l'électorat connaît. Il vient du fait que son administration, au sommet de sa puissance , est prise en flagrant délit de dissimulation. Les révélations du New York Times sont dommageables car elles prouvent que le président utilise l'appareil d'État pour étouffer une vérité qui, manifestement, refuse de mourir.