Utiliser le COVID pour espionner encore plus les citoyens : la Belgique en infraction

Utiliser le COVID pour espionner encore plus les citoyens : la Belgique en infraction

Certains gouvernements ont-ils utilisé le COVID pour espionner les citoyens en recueillant un maximum de données sur eux au nom de leur protection sanitaire ? Cette question taboue (et unanimement ou presque jugée complotiste par la presse française subventionnée) mériterait d’être posée systématiquement. En Belgique, l’affaire prend une ampleur suffisante pour que la Commission Européenne ouvre une procédure d’infraction sur le défaut de protection des données personnelles. La question mériterait d’être étudiée pour ce qui concerne la France…

On sait qu’espionner les citoyens est une stratégie majeure des Etats, particulièrement depuis l’avénement des technologies numériques et d’Internet grâce auxquels la surveillance devient massive et industrielle. La fonction de renseignement n’est pas nouvelle, elle est même aussi ancienne que le principe lui-même de « sûreté de l’Etat », c’est-à-dire de défense d’un régime.

Simplement, la révolution de la data a modifié la capacité « industrielle » des Etats, et ça, ça change tout.

Espionner les citoyens à l’heure d’Internet

La révolution numérique permet à la surveillance des masses de changer de dimension. Entre le bornage des téléphones portables et la mise sur écoute d’Internet, sous toutes les formes possibles et imaginables, les services spécialisés ne manquent pas de ressources pour tout savoir sur les citoyens.

En France, les décrets adoptés en catimini en décembre ont permis de le vérifier.

Dans ce registre, la pandémie de coronavirus a constitué une formidable opportunité. Quoi de mieux que d’invoquer la protection sanitaire, et tout spécialement la protection contre une maladie mortelle, pour obtenir des citoyens un consentement à la confiscation de fait de leur vie privée ? Sur ce point, les pays européens n’ont pas hésité à dégainer les grands moyens, parfois sans limite.

La Belgique a franchi plus de bornes que la Hongrie !

On aurait pu imaginer que les régimes qualifiés d’illibéraux par la presse subventionnée, comme la Hongrie ou la Pologne, auraient profité de la situation pour violer les limites de la vie privée. Et en fait, non ! c’est le pays siège de l’Union Européenne, qui est au coeur de la polémique, pourtant signataire du traité de Rome et bon élève des valeurs communautaires. Pour comble d’ironie, c’est un commissaire belge, Didier Reynders, qui est en charge de la procédure d’infraction.

En l’espèce, il est reproché à la Belgique d’avoir organisé une vaste collecte de données contrôlée par l’APD (Agence de Protection des Données, fonctions exercées en France par la CNIL), dont la direction est percluse de conflits d’intérêts. En l’espèce, la Belgique est soupçonnée d’avoir mis en place un immense système de surveillance « sanitaire » en dehors de tout contrôle démocratique, et de n’avoir réagi à aucune mise en garde sur les risques que présentait cette opération hors de contrôle.

En particulier, la procédure vise le rôle de l’un des dirigeants de l’APD, Frank Robben, fonctionnaire considéré comme anti-francophone, qui chapeaute l’ensemble de l’hébergement des données de santé en Belgique, à travers une myriade d’entités publiques dans ce domaine. Or le Règlement Général sur la Protection des Données prévoit l’indépendance des membres des autorités de protection par rapport aux organismes utilisant les données.

La tentation du capitalisme de surveillance

On comprend bien entendu la tentation de constituer un immense Big Data avec toutes les données de santé d’une population, même si le législateur n’a pas souhaité adopter cette solution. Les lecteurs du Great Reset savent que ces mesures font partie de l’arsenal proposé par le fondateur de Davos pour précipiter l’avènement d’un capitalisme de surveillance où la vie privée sera réduite à néant.

Face à cette tendance de fond de la caste, le droit très libéral du citoyen est de plus en plus menacé. On se félicitera de la réaction de la Commission qui accède à des plaintes contre les pratiques belges.

Quid de la situation en France ? On sait que les données recueillies dans le cadre du COVID, contrairement aux affirmations du gouvernement, sont elles-mêmes versées dans un grand silo installé aux USA. Faut-il préparer en France un dossier similaire à celui de l’APD en Belgique ?

La question est ouverte.