Ursula von der Leyen en fin de règne ?
German Labor Minister Ursula von der Leyen looks at a mobile phone at the begining of the weekly cabinet meeting at the chancellery in Berlin, Germany, Wednesday, April 10, 2013. (AP Photo/Michael Sohn)/SOB108/254347287744//1304101110

Ursula von der Leyen en fin de règne ?


Partager cet article

Ursula von der Leyen pourra-t-elle finir son mandat commençant à la tête de la Commission Européenne ? Après un accouchement au forceps de la nouvelle Commission, la Présidente vient de dissimuler une hospitalisation à Hanovre (dans l’hôpital où son mari a exercé pendant de nombreuses années) pour une sévère pneumonie qui a peut-être obligé à l’intuber. Ce petit mensonge sera-t-il la goutte d’eau qui met le feu aux poudres ?

Qu’en soi, Ursula von der Leyen ait été hospitalisée pendant plusieurs jours n’est pas un sujet. Qu’elle ait annulé en urgence toutes ses obligations durant les quinze premiers jours de janvier peut tout à fait se comprendre. Personne n’est à l’abri d’un pépin de santé.

Ce qui gêne est ailleurs.

D’abord, la Présidente de la Commission a dissimulé son état de santé : son hospitalisation d’abord, la nature de sa maladie et sa gravité ensuite. La rumeur dit qu’elle aurait contracté une méchante pneumonie, qu’elle aurait peut-être été intubée. Mais son cabinet a nié jusqu’au bout son immobilisation à l’hôpital. Voilà qui pose un sacré problème de transparence démocratique.

Ensuite, Ursula von der Leyen a refusé de se mettre en congé du pouvoir. Elle a continué à monopoliser l’autorité, sans rien déléguer, laissant, en pleine montée des crises internationales, le pouvoir européen dans un dangereux vide.

La somme des défauts d’Ursula von der Leyen est-elle en train de dépasser la somme de ses avantages ? Les jours à venir nous le diront, mais ce nouveau mensonge et ce nouvel écart de conduite pourraient bien laisser de vilaines traces à Bruxelles.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

Elise Rochefort a évoqué pour nous les controverses officielles sur l'emploi du temps de Dick Cheney le 11 septembre 2001. Peter Dale Scott, diplomate canadien devenu professeur à l'Université Berkeley, en Californie, a prétendu documenter le contexte de cette affaire explosive. Et voici les thèses qu'il a défendues, accompagnées de leurs critiques, bien entendu... Peter Dale Scott (né en 1929) représente une figure intellectuelle singulière et complexe dans le paysage académique nord-améri


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Le 11 septembre 2001, le vice-Président de George W. Bush, Dick Cheney, décédé cette semaine, fait face seul ou presque au traumatisme du polyterrorisme qui frappe les USA. Mais qu'a-t-il fait au juste ? Près de vingt-cinq plus tard, voici le point des zones d'ombre et de controverse. L'analyse du rôle joué par le vice-président Richard "Dick" Cheney le 11 septembre 2001 est essentielle pour comprendre la réponse du gouvernement américain à la crise et l'évolution ultérieure de l'autorité e


Rédaction

Rédaction

Amis de la liberté : cessez d'être les idiots utiles du système, faites sécession !

Amis de la liberté : cessez d'être les idiots utiles du système, faites sécession !

La démocratie parlementaire se meurt dans le jeu des partis. Mais sommes-nous impuissants face à ce naufrage ? Et sommes-nous vraiment condamnés à attendre les prochaines élections ? Soyons lucides. La France n’est pas une démocratie libérale ; c’est un Moloch administratif, une machine à broyer l’individu sous le poids de la norme, de la taxe et de la morale collective. Depuis des décennies, les libertariens français s’épuisent dans un combat politique qui ressemble à une farce tragique. I


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Doctolib: le “macronisme sanitaire”condamné pour abus de position dominante

Doctolib: le “macronisme sanitaire”condamné pour abus de position dominante

Sanctionné pour abus de position dominante, Doctolib voit enfin sa toute-puissance mise à nu. Derrière la success story encensée par Macron pendant la crise sanitaire, se cachait une machine à enfermer les praticiens, les patients et la concurrence. L'Autorité de la concurrence vient d'infliger une amende salée à Doctolib, le géant de la prise de rendez-vous médical. Cette sanction pour abus de position dominante révèle des pratiques d'exclusivité et d'acquisitions prédatrices choquantes. Plus


Rédaction

Rédaction