L’interdiction du cash dans un marché de Noël suisse n’est pas une simple anecdote. La Suisse a tenté d'expérimenter l’interdiction du cash sur plusieurs marchés de Noël. Une mesure présentée comme “pratique”, mais qui révèle un basculement dangereux: la normalisation forcée du paiement numérique, prélude possible à une identité digitale obligatoire, liée au compte bancaire et à la biométrie.

Sous prétexte de sécurité, la Suisse a tenté d' imposer le paiement électronique. Derrière cette mise en scène se cache une réalité bien plus glaçante : un rodage à grande échelle de la société sans cash, antichambre de la surveillance financière généralisée et de l'identité numérique obligatoire.
Le marché de Noël comme laboratoire du contrôle
Le marché de Noël « Polarzauber » de la gare centrale de Zurich avait annoncé que seuls les paiements par carte ou smartphone seraient acceptés. Toute infraction aurait entraîné une amende de 500 francs, voire l’expulsion du stand.
Le prétexte avancé ? La sécurité.
Moins d’argent liquide, moins de risques de vol. Un argument commode, mais qui cache mal une réalité plus prosaïque : le paiement numérique rend le chiffre d’affaires parfaitement traçable et impose aux commerçants une transparence forcée.
Ce même modèle existe déjà sur d’autres marchés de Noël à Berne, Lucerne et Zurich. L’interdiction du cash n’est donc pas une erreur isolée : c’est un test grandeur nature.

Le numérique obligatoire : une future identité bancaire en préparation ?
Derrière cette transition, une logique : sans cash, plus aucune transaction n’échappe au système bancaire.
Or, une fois les paiements totalement numérisés, la tentation politique devient immense :
- relier le moyen de paiement à une identité numérique centralisée,
- y ajouter la reconnaissance faciale ou l’empreinte,
- conditionner l’accès aux services à une authentification biométrique.
On vous la vend comme « pratique », « sécurisée », « personnelle ». Mais une identité numérique liée à votre compte bancaire, votre smartphone ou votre visage ouvre la porte à un suivi permanent. Le paiement numérique est le sésame de l'identité numérique.
Et comme toujours, cela commence doucement : un marché de Noël, un festival, un événement pilote… puis une généralisation au nom de la modernité.
La résistance s'organise : la pression populaire paie
Face à la pression populaire et aux critiques d’associations pro-cash, les organisateurs du « Polarzauber » ont dû faire machine arrière. Ils se sont excusés, invoquant qu'ils n'avaient « jamais eu l'intention d'exclure des personnes ».
Le fait est que l'interdiction du cash exclut par nature : elle exclut ceux qui n'ont pas de smartphone, ceux qui protègent leur vie privée et, surtout, elle exclut la liberté de choix monétaire.
Cette victoire, si localisée soit-elle, démontre une vérité fondamentale : la résistance citoyenne est encore possible.
Les Suisses eux-mêmes seront appelés à se prononcer l'an prochain via une initiative pour sauvegarder l'argent liquide. Ce référendum n'est rien de moins qu'un baroud d'honneur pour la liberté économique face à l'utopie sécuritaire et contrôleuse.
Le marché de Noël de Zurich est le symbole de la bataille à venir. Elle n'est pas simplement entre le billet de banque et la carte sans contact ; elle est entre la liberté individuelle et le contrôle étatique total. Chaque reculade des promoteurs du "cashless" est une victoire pour la liberté.

