En route vers l’ONU, l’avion de Benyamin Netanyahou a évité l’espace aérien de plusieurs pays européens, sur fond de mandat d’arrêt de la CPI.

Le jeudi 25 septembre 2025, Benyamin Nétanyahou a pris l’avion pour se rendre à New York afin d’assister à l’Assemblée générale des Nations Unies. L’appareil n’a pas suivi l’itinéraire habituel. Il a choisi de contourner l’espace aérien de quelques pays d’Europe centrale et du Nord, incluant la France. Pourquoi avoir choisi un tel itinéraire ? Une manœuvre qui suscite interrogations et qui semble liée au mandat d’arrêt délivré en 2024 par la Cour pénale internationale (CPI).
L’itinéraire de Netahyahou pour se rendre à New York
La 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies se déroule au siège de l’ONU à New York depuis le 22 septembre dernier. Ce grand rendez-vous diplomatique qui réunit plusieurs dirigeants du monde ne prendra fin que le 29 septembre prochain. Le jeudi 25, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a pris le vol pour la Grosse Pomme afin d’assister à cette réunion.
Selon les informations, son avion a suivi un itinéraire inhabituel. Pour être plus précis, l’appareil a pratiquement évité de survoler l’espace aérien de plusieurs pays d’Europe centrale et du Nord, notamment la France. L’avion de Nétanyahou a donc plané au-dessus de la Grèce et de l’Italie. Puis, il a pris le Sud pour survoler le détroit de Gibraltar et traverser l’Océan atlantique avant d’arriver à destination.Pourtant, la France a bel et bien approuvé la demande d’Israël d’utiliser son espace aérien, et ce n'est pas la première fois malgré le mandat de la CPI.
Netanyahou s’exprimera ce jour à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies. Son discours est attendu comme une tentative de justifier l’action d’Israël et de rallier des soutiens. Par ailleurs, une rencontre avec le président américain Donald Trump est prévue la semaine prochaine à la Maison Blanche, un rendez-vous crucial pour consolider l’alliance stratégique avec Washington dans un contexte de tensions internationales tendues.
Le spectre du mandat de la CPI
Les données publiques de suivi de vol révèlent que l’avion officiel a contourné la France, l’Allemagne et plusieurs pays d’Europe du Nord. Le trajet est passé par la Grèce et l’Italie avant de bifurquer vers le sud, longeant l’Afrique du Nord et franchissant l’Atlantique par Gibraltar.
Selon des médias israéliens, cette précaution visait à éviter tout risque d’escale imprévue dans des pays signataires du Statut de Rome, qui pourraient exécuter le mandat d’arrêt de la CPI en cas d’atterrissage d’urgence.
Pour mémoire, en novembre 2024, la CPI a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahou et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés à Gaza. Cette décision a renforcé l’isolement diplomatique du gouvernement israélien, divisé entre ses alliés et une communauté internationale de plus en plus critique.
L’évitement de l’espace aérien de certains États européens illustre la portée symbolique et juridique de ces mandats, même si aucun pays occidental n’a officiellement menacé de procéder à une arrestation.
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