Pour contrer la « haine en ligne », Aurore Bergé confie la censure aux associations féministes

Pour contrer la « haine en ligne », Aurore Bergé confie la censure aux associations féministes

Sous couvert de lutte contre la haine en ligne, Aurore Bergé confie à une coalition d’associations militantes — majoritairement féministes et progressistes — le pouvoir de filtrer les contenus sur les réseaux sociaux. Subventionnées, prioritaires auprès de l’Arcom et sans base juridique claire, ce dispositif soulève de nombreuses questions sur sa légitimité, sa partialité et ses implications pour la liberté d’expression. Désormais, les opinions divergentes seront blacklistées par des activistes déguisés en modérateurs officiels.

Ministre en charge de la lutte contre les discriminations, Aurore Bergé a annoncé mercredi la création prochaine d’une coalition ayant la fonction de détecter et de signaler les contenus haineux en ligne auprès de l’Arcom. Elle bénéficiera d’un soutien financier spécial afin qu’elle puisse engager des gens pouvant contribuer à l’accomplissement de cette mission.  Le budget alloué à la coalition n’est pas encore mentionné.

Une coalition d’associations pour lutter contre la haine en ligne

Aurore Bergé, la ministre chargée de la lutte contre les discriminations, a annoncé mercredi son nouveau plan pour combattre les contenus haineux en ligne. Il faut dire certaines personnes se servent d’Internet, notamment des réseaux sociaux, pour diffuser des messages désobligeants dans le seul but de blesser les autres. Ils touchent différentes thématiques incluant le racisme, la religion, la violence à l’encontre des femmes, la prostitution ou encore l’orientation sexuelle.

Aurore Bergé prévoit de créer une coalition chargée de signaler ces contenus agressifs et méchants auprès de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique ou Arcom.  Elle réunira une dizaine d’associations incluant notamment, Le Crif ou Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, la Fédération des centres LBTI+, la Licra ou Ligue internationale contre le racisme, M’endors Pas ou association luttant contre la soumission chimique et fondée par Caroline Darian, Osez le féminisme, le Mouvement du Nid, Respect Zone, le Planning familial, le SOS Racisme, SOS Homophobie et Addam.

La ministre a déclaré sur France 2 que:

« ces associations vont pouvoir signaler les contenus haineux de façon à ce qu’ils soient retirés de manière beaucoup plus rapide ».

Aurore Bergé a ajouté qu’elles seront en « lien direct avec l’Arcom ». Leur requête sera donc traitée en priorité. Cette  coalition sera formée le plus rapidement possible.

« C’est un enjeu démocratique majeur, c’est un enjeu de santé publique pour nos enfants, pour nos adolescents »

, a souligné la ministre de la lutte contre les discriminations dans un communiqué.

Féminisme d’État : entre idéologie, argent public et pouvoir de censure

Les associations qui vont former cette coalition auront droit à des subventions selon Aurore Bergé. « Elles sont déjà aidées financièrement, mais elles vont l’être encore plus ». Le but de l’Etat en attribuant ce financement est de permettre aux associations de recruter des personnes qui vont se consacrer à la détection et au signalement de tous les propos haineux qui circulent en ligne.

La ministre a souligné que « les réseaux sociaux ont une influence absolument énorme sur nos vies ». Le problème, c’est qu’ils sont de plus en plus utilisés au service du « complotisme, de la désinformation massive, de l’homophobie, du racisme, de l’antisémitisme, de la violence à l’encontre des femmes ». Aurore Bergé a révélé qu’elle s’est déjà entretenue avec les principales plateformes numériques incluant Meta, TikTok, Snapchat, YouTube et Twitch sur le sujet depuis le début du mois de juin.

Le Planning familial, par exemple, est une structure connue pour sa vision radicale des rapports hommes-femmes, son militantisme sur la question du genre, et son refus de tout débat contradictoire. Osez le féminisme s’est déjà illustrée par des campagnes d’accusation généralisée contre « la masculinité toxique ». Et ce sont ces entités qui auront un accès direct et prioritaire à l’Arcom pour déclencher suppressions, censures et éventuellement sanctions.Elle a indiqué qu’il s important de leur rappeler leurs obligations et de leur informer que la France va appliquer les sanctions nécessaires si ces sites web ne collaborent pas et ne se conforment pas aux règlements en vigueur.

L’Arcom a salué les annonces faites par la ministre de la lutte contre les discriminations. Le gendarme de l’audiovisuel et du numérique envisage une rencontre avec ces associations dès le mois de septembre. Son objectif est de « relancer, à l’automne, son Observatoire de la haine en ligne (…) sur les pratiques des plateformes en matière de lutte contre la haine en ligne ».  Le féminisme institutionnel, aujourd’hui sous perfusion de subventions, ne se contente plus d’imposer ses dogmes dans les écoles, les médias ou les politiques publiques. Il s’arroge désormais le rôle de gardien du Web. En clair, ce sont des associations militantes qui vont déterminer si votre opinion est acceptable ou mérite d’être effacée.