Peut-on résister au passe vaccinal sans parler du Great Reset ?

Résister au passe vaccinal, après avoir résisté au passe sanitaire, a occupé beaucoup de monde, mais de façon très différente et selon des méthodes qui ont divergé. Beaucoup ont regretté que la résistance ne s’unifie pas, et ont limité la fracture à des querelles d’ego ou de personnes. En réalité, la divergence est venue de racines bien plus profondes : ce ne sont pas seulement des personnes ou des personnalités qui ont exprimé leurs divergences. Ce sont aussi deux visions du monde qui se sont affrontées : celles qui a intentionnellement limité le combat à l’information scientifique, et celle, menée dans nos colonnes, qui a tenu à replacer le projet de passe vaccinal dans la vision plus large du Great Reset qui permet de déchiffrer, selon nous, les projets à long terme et leur articulation tels qu’ils sont « curiacés » par la caste mondialisée.

Résister au passe vaccinal est un combat en passe d’être gagné et ce n’est plus qu’une question de semaines, peut-être de jours, avant que Macron ne fasse machine arrière sur une mesure en apparence absurde, mais dont le véritable sens est l’accoutumance à la surveillance des populations.
Notre propos n’est pas d’épiloguer aujourd’hui sur les conditions de sortie de cette mesure, mais plutôt de jeter un regard rétrospectif sur la morphologie de l’étrange résistance qui s’est fait jour dans un pays tétanisé par la peur de mourir.
Une résistance morcelée
Depuis de nombreux mois, le peuple de la résistance, appelons-le de cette façon, se plaint à juste titre de la désorganisation des leaders qui ont conduit la contestation.
De fait, depuis de longs mois, une sorte d’indépassable morcellement dans les forces de la résistance ralentit considérablement la riposte aux colonnes macroniennes.
Pour beaucoup de résistants ordinaires, ce morcellement est assez mystérieux et s’expliquerait par des querelles d’ego.
Loin de moi le déni de prétendre que ces querelles n’existeraient pas. Mais il me semble qu’une analyse de la situation qui limiterait la compréhension de la résistance à un simple jeu de personnes passerait à côté de l’exercice.
En réalité, au-delà des personnes, les divergences qui opposent les résistants reposent d’abord et avant tout sur des conceptions très différentes de la société et du combat politique.
C’est dans cette dimension que je voudrais aujourd’hui replacer une brève histoire de la résistance à laquelle nous avons assisté, et parfois participé.
Les différentes familles qui se sont exprimé, et parfois affronté
Il existe plusieurs grilles d’analyse pour comprendre les divergences entre résistants. Nous en retraçons quelques-une ici, mais nous aimerions les reformuler pour faire apparaître leur véritable ligne de fracture :
- incontestablement, la résistance s’est exprimé plus vite, plus fort, plus clairement à droite qu’à gauche. Ce n’est pas que la gauche n’ait pas compté des personnalités opposées au passe sanitaire, surtout dans la société civile, comme l’excellent Laurent Mucchielli. Mais le fait que, dans son immense majorité, la gauche se soit exprimée en faveur de la vaccination obligatoire a beaucoup isolé ses membres qui s’opposaient au passe sanitaire
- la résistance est aussi venue beaucoup plus spontanément de la société civile que de la classe politique. On doit ici souligner qu’en dehors de Florian Philippot, de François Asselineau et de Nicolas Dupont-Aignan, l’opposition au passe sanitaire puis au passe vaccinal a surtout suscité de l’émoi parmi le tissu associatif qui a poussé comme un champignon depuis le confinement. Majoritairement, la classe politique ne s’est pas emparée de ce combat comme d’un leit-motiv
- fondamentalement, la résistance s’est fissurée, voire fractionné sur l’objectif final du combat à mener : fallait-il simplement combattre le « narratif » de la « dictature sanitaire » ou bien s’emparer de cette opportunité pour faire tomber le régime ? Là encore, selon les options de chacun, les alliances sont rapidement apparues plus ou moins possibles ou plus ou moins simples.
Ce pourrait être un jeu divertissant de placer chacune des figures de la résistance dans la case de la matrice qui lui convient.
La vraie rupture dans la résistance selon moi
Cette superposition de trois axes avec de nombreuses nuances sur chacun d’entre eux permet de mesurer immédiatement que le morcellement de la résistance n’est pas réductible à des querelles de personnes. Il exprime des différences profondes dans l’analyse de la réalité, et des divergences majeures sur le type d’actionns à mener.
Mais il me semble que ce kaléïdoscope se comprend mieux si l’on retient le critère d’obstruction majeure entre les personnes : celui de la coompréhension politique de la crise du COVID.
Pour une part importante de la résistance, probablement majoritaire, l’épidémie de COVID est un fait d’abord sanitaire, et accessoirement politique. La riposte à l’offensive doit donc se porter sur le plan scientifique.
Pour une part minoritaire, à laquelle j’appartiens (minoritaire dans les figures qui ont émergé, mais pas d’lopinion), le COVID est d’abord un fait politique, et accessoirement sanitaire. La riposte aux mesures liberticides doit donc s’appuyer sur un rapport de force politique, et sur un décryptage politique de la crise, bien avant de s’occuper de questions scientifiques.
Cette différence d’approche explique que les réactions et les projets soient de nature différente.
La riposte sanitaire à l’épidémie
Une grande partie de l’opposition s’est effectivement focalisé sur l’argumentation scientifique, et même sur la réinformation scientifique, comme arme essentielle pour lutter contre le gouvernement et ses projets.
Cette idée que la réinformation scientifique constitue la clé de voûte de la lutte contre le gouvernement a occupé de nombreux acteurs que tout le monde connaît aujourd’hui.
Elle est au coeur du projet de ReinfoCovid (comme son nom l’indique). Elle est aussi au coeur de la ligne éditoriale de France Soir.
Il faut ici rendre un hommage appuyé et vibrant à ces deux entités et encore plus, de mon point de vue, à la part immergée de leur iceberg qu’à leur part émergée. Nous connaissons tous le charisme de Louis Fouché et la qualité scientifique des articles de France Soir.
Mais il faut ajouter que, en coulisses, les militants de ReinfoCovid effectuent un travail de fourmi absolument extraordinaire, de même que Xavier Azalbert, à la tête de France Soir, réalise un important travail de catalyse et de fédération des énergies, autant qu’elles peuvent l’être.
Mais ce combat a aussi été celui de l’IRSAN, avec Toubiana, Muchielli et quelques autres.
Les conséquences politiques de cette stratégie sanitaire
Assez logiquement, cette vision sanitaire de la crise a conduit à une stratégie de combat au champ d’action très centré sur l’échange informatif, et dont les débouchés se sont surtout exprimé dans des recours contentieux.
C’est pour cette raison que je classe Réaction 19 de l’excellent Brusa, et quelques autres, dans la même compréhension sanitaire de la crise. Dès lors que le COVID était ou est compris comme une anomalie épiphénoménale du capitalisme de connivence, contester le « narratif » du COVID n’emporte aucune raison de combattre le capitalisme de connivence en lui-même.
Donc on fait confiance à la justice de son pays, et on lui demande de casser les abus de droit commis par un système dont le changement de nature n’est pas déchiffré, analysé, compris. On place le combat sur le terrain de la santé, et non du rapport de force politique collectif.
J’intègre, dans cette grande famille, les leaders politiques comme Florian Philippot qui a proposé, comme mode d’action, la manifestation pacifique autorisée par le pouvoir en place et le strict respect du cadre légal dans lequel Macron a enfermé, nassé, ses adversaires.
La riposte politique à l’épidémie
Je n’ai jamais été convaincu par la « ligne sanitaire », vous le savez.
De mon point de vue, le COVID n’est pas une crise sanitaire mais une crise politique. C’est à des fins malicieuses que la caste mondialisée a monté de toutes pièces la farce d’un péril létal qui menacerait durablement l’humanité et qui supposerait qu’on la protège en bâillonnant ses libertés.
Le rêve de la caste était que chacun tombe dans le piège de l’argumentation scientifique pour ne surtout pas mettre l’accent sur l’autre face de la réalité, celle qui se jouait en coulisses, et qu’on peut résumer par le Great Reset.
Depuis un an, je soutiens que le Great Reset théorise et « mainstreame » un changement de nature du capitalisme, qui a lieu sous nos yeux. Nous évoluons, sous couvert de santé, vers un régional socialisme, c’est-à-dire une organisation politico-économique du même ordre que l’Allemagne des années 30 (débarrassée du folklore brutal des SA et des moustachus agités), avec une coalition d’intérêt entre les grands intérêts privés et la technostructure au pouvoir.
Simplement, ce socialisme totalitaire en voie d’émergence ne se pense plus au niveau des Etats-nations, mais au niveau des ensembles multilatéraux.
Pour le reste, il est capable des mêmes horreurs guerrières ou génocidaires que son ancêtre prussien. Les bruits de bottes en Ukraine et l’appel à la chasse aux non-vaccinés en donnent un premier aperçu.
J’ai la conviction intime (rassurée par l’écho positif de ces thèses dans l’opinion) que cette désoccultation du projet profond de Great Reset est indispensable pour renverser l’opinionface à la tyrannie qui se met en place.
Combattre en informant, et non informer pour combattre
Cette conviction que le COVID est le prétexte à une rupture politique, systémique, anticipée et théorisée de longue date, et non un accident à la portée sanitaire, emporte une stratégie de lutte de nature profondément différente.
D’abord, je ne crois pas à la vertu d’un combat centré sur l’information scientifique, qui ne prend pas le temps d’inscrire, de relativiser, la réinformation scientifique dans le cadre plus large de la compréhension politique de notre époque.
Informer pour combattre est, selon moi, une erreur… validée par la passivité de l’opinion depuis un an.
Ce qu’il faut, c’est combattre, au besoin en informant, mais pas que.
De mon point de vue, la solution majeure consiste à créer un rapport de force politique, à déserter les prêtoires, à ne plus enrichir quelques avocats qui ne publient jamais leurs comptes, et à réoccuper cet espace politique naturel en démocratie qu’est la rue. Non pour y manifester benoîtement, mais pour utiliser les techniques activistes que Klaus Schwab et son Great Reset ont largement vantées.
D’où le shaming, non sur les grands de ce monde, mais sur les bureaucrates, sur les décideurs intermédiaires qui font leur beurre de l’anonymat et de l’impunité illusoire que leur fonction leur confère.
D’où l’objection de conscience vaccinale, qui sera un grand combat citoyen pour obtenir sa reconnaissance progressive par le juge.
D’où la formulation d’un projet politique de renouvellement majeur, profond, des élites pour « mater » la caste. Ce projet, je l’appelle la sécession.
Là où les « sanitaires » veulent être reconnus comme légitimes par le système, par ses juges, par ses médias, je propose de rompre avec lui en s’en retirant concrètement par tous les moyens possibles.
Une divergence majeure sur la méthode
C’est bien ici que le bât blesse, car je pense que les résistants « sanitaires » sont tous de bonne foi, mais qu’ils commettent une erreur préjudiciable à la cause en répétant en boucle qu’il ne faut pas « parler politique », et qu’il faut se contenter d’argumenter scientifiquement.
Et combien n’en ai-je pas entendu qui scandaient, dans chacune de leurs prises de parole en réunion, qu’il « était contre-productif de dire du mal de Macron », que Macron n’attendait que la désobéissance civile pour proclamer l’état d’urgence, et qu’il ne fallait pas lui faire ce plaisir. J’ai aussi entendu souvent que « les Français n’étaient pas prêts à entrer dans un projet politique » et que seul le champ médical et sanitaire était utile pour fédérer la résistance.
Je n’ai pas de doute sur la sincérité de ces propos, mais j’ai toujours pensé que si Macron avait voulu s’appuyer sur une cinquième colonne pour diviser la résistance et mener une guerre psychologique dans l’opinion, il demanderait à cette cinquième colonne de développer des arguments analogues.
Je le répète, car je ne veux surtout pas que mon point de vue soit mal interprété. J’ai une admiration immense pour de grandes figures de la résistance comme Louis Fouché ou Xavier Azalbert.
Mais ma conviction m’a toujours porté ailleurs.
Et quand je constate que le passe vaccinal sera finalement balayé par les camionneurs canadiens et le virus O Micron, je ne puis m’empêcher de penser que je n’ai pas complètement tort.
Le COVID passera, le Great Reset continuera
Si l’on ne parle jamais du Great Reset, si on en ignore le contenu, si, comme la presse subventionnée, on fait mine de le reléguer au rang des théories complotistes sulfureuses, on ne comprend rien à l’agenda qui se déroule méticuleusement depuis le mois de janvier 2020, ni à la suite prévisible qui lui sera donnée lorsque le COVID sera aussi dégonflé qu’un matelas pneumatique échoué sur un rocher.
Pourtant, les autres étapes de l’agenda, nous les connaissons déjà, puisqu’elles sont écrites, notamment par la Commission Européenne, dans des documents tout à fait publics.
Pour l’identité numérique, on sait.
Pour le Great Reset monétaire, on sait.
Pour l’urgence climatique, on sait.
On sait déjà quels seront les contours de la dystopie que la caste mondialisée rêve de mettre en place pour consolider son hégémonie sur le monde occidental.
De mon point de vue, l’urgence n’est pas fourvoyer l’opinion dans l’énième procédure judiciaire qui ne mènera à rien. Elle est d’expliquer le projet d’en face, dont le COVID n’est qu’une part de plus en plus minoritaire, et de préparer les armes politiques pour le combattre.
Moi aussi, j’objecte conscience
Rejoignez le rang des objecteurs de conscience. Agissez concrètement pour la résistance. Montez de la mine, descendez des collines ! Le moment est venu.
Je deviens résistant

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