Netanyahou mouillé dans le « pogrom » du 7 octobre ? L’étau israélien se resserre…

Netanyahou mouillé dans le « pogrom » du 7 octobre ? L’étau israélien se resserre…


Partager cet article

Dans le narratif très organisé maintenu vivant depuis 1948, selon lequel Israël hébergerait des Juifs « purs » présents sur cette terre 2.000 ans auparavant (et jamais mélangés à d’autres populations), ce qui légitimerait la négation du droit des Palestiniens à vivre librement chez eux, l’opération du 7 octobre a donné l’occasion d’une nouvelle fournée de mythologies rococos. Il y aurait eu un « pogrom », ouvrant prétendument une sorte de provision de droit à la vengeance collective contre des femmes et des enfants désarmés, sans limite. Dans cette hystérie collective qui permet de légitimer la politique monstrueuse de Nétanyahou, la presse-poubelle subventionnée, comme celle du sioniste Bolloré, s’en sont donné à coeur joie. Sauf que la justice israélienne s’interroge sans complexe sur l’implication de Nétanyahou lui-même dans ce prétendu pogrom… Et ça fait très mal.

Seconde, et peut-être seulement deuxième ! affaire « aux fesses » pour Nétanyahou dans l’affaire du 7 octobre 2023, le prétendu « pogrom » – mot magique qui permet de nourrir l’amalgame débile selon lequel toute critique contre la politique de colonisation des territoires habités par les Palestiniens exprimerait une nostalgie pour Auschwitz et pour le Zyklon B.

Résumons simplement (mais rigoureusement) les choses. Alors que la presse israélienne ne conteste nullement que de nombreuses alertes étaient parvenues aux autorités israéliennes avant le 7 octobre 2023 sur l’imminence d’une attaque du Hamas, Nétanyahou n’a pas bougé le petit doigt pour éviter le massacre. En particulier, il a sciemment déplacé les troupes régulières de surveillance vers l’ouest du pays, déforçant dangereusement la frontière avec Gaza. Et il s’est abstenu de toute mesure préventive lorsque les services de renseignement l’ont alerté, notamment le 6 octobre au soir.

Que s’est-il passé entre la réunion des services secrets du 6 octobre au soir (évoquée de longue date dans les colonnes du Courrier) et les premières réactions israéliennes pour limiter (faute d’avoir voulu l’empêcher) le massacre ?

Sur ce point, nous avons produit quelques informations d’utilité publique.

Reste que la justice israéliene se pose de nombreuses questions sur la passivité évidente de Nétanyahou pour réagir à une opération qui était annoncée de toutes parts et de longue date, notamment par les services israéliens.

La semaine dernière, déjà, la justice israélienne a cherché à comprendre pourquoi le chef de cabinet de Nétanyahou avait tenté de modifier des compte-rendus officiels enregistrant heure par heure les (non)-réactions du Premier Ministre aux alertes envoyées par les services. On apprend ce soir que la police vient, dans le cadre d’une nouvelle procédure sur les mêmes faits, d’interroger le chef de cabinet du Premier Ministre sur sa volonté de modifier les heures d’enregistrement des alertes lancées à Nétanyahou. Dans la pratique, il semblerait que, alerté dès 6h29 le 7 octobre sur l’opération du Hamas, sur une ligne « ouverte », Nétanyahou ait demandé à son chef de cabinet de l’appeler sur une ligne chiffrée. La conversation a eu lieu à 6h40, sans transcription possible.

Alors que la situation était alarmante, pourquoi Nétanyahou a-t-il perdu dix minutes de réaction pour ne faire part de ses premières décisions que sur une ligne où il ne pouvait être « enregistré » ?

La suite de l’enquête le dira peut-être. Mais elle devrait fortement remettre en cause la théorie du progrom imprévisible qui justifie, aux yeux de notre caste décadente au pouvoir, le nettoyage ethnique le plus monstrueux qui a lieu à Gaza.


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
Êtes-vous un riche normal ? par Vincent Clairmont

Êtes-vous un riche normal ? par Vincent Clairmont

En France, parler de patrimoine, c’est souvent évoquer les "riches" et les "pauvres", comme si la réalité se résumait à une opposition binaire. Pourtant, les chiffres de l’INSEE pour 2024 révèlent une palette bien plus nuancée, où l’âge, la profession et le hasard des héritages dessinent une mosaïque complexe. Alors, êtes-vous un "riche normal" ? Spoiler : la réponse dépend surtout de votre âge, de votre profession, et de votre capacité à échapper aux pièges de l’endettement et de la fiscalité.


Rédaction

Rédaction

Le scandale du compte courant : reprenez votre argent en main et recevez nos 3 plans d'action immédiats !
Photo by Marek Studzinski / Unsplash

Le scandale du compte courant : reprenez votre argent en main et recevez nos 3 plans d'action immédiats !

Nous ne vous le dirons jamais assez : si votre épargne est encore soumise aux diktats d’un système financier à l’évidence éreinté, vous êtes en danger. L'heure n'est plus aux placements « mesurés », ni aux conseils « consensuels » que vous lisez partout ailleurs (SCPI de banque, assurance-vie en fonds euros, immobilier locatif labellisé par l’Etat de type « Pinel », etc.). Nous pensons que l’inflation n’est pas transitoire, que la stagflation n'est plus une menace, mais une réalité qui va s’abat


FLORENT MACHABERT

FLORENT MACHABERT

Assurance-vie luxembourgeoise : le guide complet ! par Vincent Clairmont

Assurance-vie luxembourgeoise : le guide complet ! par Vincent Clairmont

Je vous propose aujourd'hui une analyse exhaustive et technique de l'assurance-vie luxembourgeoise, spécifiquement calibrée pour les résidents fiscaux français et les investisseurs internationaux. Dans un contexte économique marqué par l'incertitude des régimes de retraite par répartition, la volatilité des marchés financiers et la pression fiscale croissante, la structuration patrimoniale via le Grand-Duché de Luxembourg apparaît comme une solution de résilience majeure. Ce document dissèque l


Rédaction

Rédaction

Fin de l'Internet neutre, libre et universel, par Thibault de Varenne

Fin de l'Internet neutre, libre et universel, par Thibault de Varenne

Au milieu des années 1990, une vision utopique dominait le discours technologique et sociétal : celle d'un cyberespace sans frontières, agnostique quant aux juridictions nationales, et universellement accessible. Cette vision, immortalisée par la "Déclaration d'indépendance du cyberespace" de John Perry Barlow en 1996, postulait que l'Internet serait une force inarrêtable de démocratisation, une "civilisation de l'esprit" où l'information circulerait librement, contournant les censures étatiques


Rédaction

Rédaction