Une maladie mystérieuse frappe la RDC, l’OMS en alerte

Une maladie mystérieuse frappe la RDC, l’OMS en alerte

Après l’orchestration de la peur autour du virus HKU COV et l’émergence d’une potentielle épidémie de la variole simienne(mpox) en Afrique, une maladie inconnue ferait des dizaines de morts au RDC Congo. Dans un rapport publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au moins 431 individus ont été atteints d’une maladie mystérieuse qui se propage dans deux villages reculés de la République démocratique du Congo (RDC). On a recensé plus de 50 décès.

GOMA (RDC), 9 octobre (Xinhua) — Un agent médical vaccine un enfant dans un centre de vaccination près d’un camp de personnes déplacées à Goma, dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), le 9 octobre 2024. Environ 940.000 personnes ont été déplacées cette année en RDC, a déclaré mardi le Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Volker Türk. (Xinhua/Zanem Nety Zaidi)

Selon un rapport du Daily Mail, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé au moins 431 cas d’une maladie non identifiée dans deux villages reculés de la RDC, avec 53 décès signalés à ce jour. L’épidémie aurait débuté après que trois enfants, ayant consommé une chauve-souris morte, soient décédés en moins de 48 heures. Depuis cet incident, le virus s’est propagé rapidement, semant la panique dans des régions déjà éprouvées par des conflits armés et un accès limité aux soins.

Une épidémie mystérieuse en RDC

Daily Mail a rapporté qu’un virus mystérieux est en train de se propager dans deux villages reculés de la RDC. Tout a commencé lorsque trois enfants ont mangé une chauve-souris morte. Ils sont décédés au bout de 48 heures d’après Radar Online.

Les dernières données de l’OMS ont révélé qu’au moins 431 individus ont été infectés par ce virus inconnu et on a recensé 53 décès. Selon le chef du village, « le manque d’infrastructures de soins de santé en RDC signifie que la réponse en matière de santé publique est plus compliquée ».

Les équipes de santé de l’agence continuent à étudier les éventuelles causes de cette maladie mystérieuse, qui pourraient être le paludisme, la typhoïde, les intoxications alimentaires ou la méningite. Selon les responsables de la santé britanniques, si ce virus continue à se propager, il pourrait devenir une « menace importante pour la santé publique ».

Des symptômes proches des fièvres hémorragiques

Les symptômes observés évoquent les fièvres hémorragiques virales (FHV), un groupe de maladies incluant Ebola, Marburg ou Lassa. Les patients présentent de la fièvre, des vomissements, des saignements internes et des hémorragies externes (yeux, bouche, oreilles). Cependant, les tests préliminaires pour Ebola et Marburg se sont révélés négatifs, laissant les scientifiques dans l’expectative.

La transmission se ferait par contact avec les fluides corporels des malades, des objets contaminés ou des animaux infectés, un mécanisme rappelant celui de virus comme Ebola. L’OMS explore d’autres pistes, telles que le paludisme, les intoxications alimentaires, la typhoïde ou la méningite, mais aucune cause n’a encore été confirmée.

En ce qui concerne le mode de transmission, le virus se propagerait via un contact direct avec les fluides corporels des personnes malades, les objets contaminés ou les animaux sauvages infectés.

La RDC, déjà confrontée à des épidémies de mpox et d’Ebola ces dernières années, fait face à un défi multiforme. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a maintenu ce jeudi 27 février le niveau d’alerte maximale pour le mpox, en raison de la recrudescence des cas et des difficultés logistiques dans l’est du pays, miné par les violences armées .

Cette nouvelle épidémie frappe la RDC dans un contexte déjà marqué par des crises sanitaires multiples (mpox, choléra, Ebola) et une crise humanitaire aggravée par l’escalade des conflits armés dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Les violences, incluant pillages, attaques ciblant les travailleurs humanitaires et barrages routiers, entravent sévèrement l’acheminement de l’aide médicale. Ces défis cumulés plongent un système de santé déjà fragilisé dans une pression insoutenable, limitant sa capacité à répondre aux urgences sanitaires et à protéger les populations vulnérables.