L’Iran peut-il mettre fin à la « stratégie du chien enragé » de Netanyahu?

L’Iran peut-il mettre fin à la « stratégie du chien enragé » de Netanyahu?

Dans la nuit du 13 au 14 avril, l’Iran a ciblé deux bases militaires en Israël. Même s’il est difficile de mesurer l’impact réel des frappes iraniennes, constatons la maîtrise stratégique des Iraniens: face à la destruction d’un bâtiment diplomatique iranien dans un pays tiers, le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne a répondu en ciblant deux sites militaires israéliens. Une réponse proportionnée, donc; mais le fait que le territoire israélien ait été frappé suffira-t-il à mettre fin à la « stratégie du chien enragé » dont Netanyahu s’est toujours vanté pour intimider ses adversaires? A elle seule, la stratégie de Téhéran ne suffirait pas. Il faut, pour en mesurer l’impact, prendre du recul et envisager l’ensemble du tableau. La nouveauté de la stratégie iranienne dans un paysage jusque-là dominé par Israël, vient de sa capacité à s’insérer dans un environnement devenu, en quelques mois très défavorable à l’Etat hébreu. Nous avons donc deux forces qui vont s’affronter, d’un côté la volonté de Netanyahu et de ses alliés d’aller à une escalade qui plonge le monde dans la guerre; de l’autre, la stratégie iranienne des barres enfoncées dans un réacteur nucléaire pour éviter une réaction en chaîne non maîtrisée.