À Paris, dans une atmosphère de fin de règne, le Président Macron rappelle son soutien à Vladimir Zelensky, "président" ukrainien. Le chef d'état-major des armées, le général Fabien Mandon, prononce devant les maires de France des mots d'une gravité sépulcrale, nous enjoignant d'« accepter de perdre nos enfants ». À Kiev, presque simultanément, le château de cartes de la « vertu » ukrainienne s'effondre avec la chute d'Andriy Yermak, le véritable maître de l'Ukraine, emporté par un scandale de corruption d'une ampleur biblique : l'affaire « Midas ». Décryptage.

Note de la rédaction : Les opinions exprimées dans cette chronique n'engagent que leur auteur, bien que les faits cités (Opération Midas, démission de Yermak, condamnation de Lazarenko, discours du Général Mandon) soient rigoureusement documentés.
Ceci n'est pas une simple chronique judiciaire. C'est une autopsie. L'autopsie d'un système politique ukrainien gangrené jusqu'à la moelle, l'autopsie d'une politique étrangère française fondée sur le déni, et l'autopsie d'une guerre qui, loin des idéaux de liberté proclamés, sert de couverture au plus grand transfert de richesses illicite du XXIe siècle.

Pour l'élite ukrainienne, le message était clair : la corruption est tolérée tant qu'elle inclut les bonnes personnes à Washington (« 10% for the Big Guy »). L'affaire Yermak/Mindich n'est que la continuation de cette logique de prédation partagée.
Comment en sommes-nous arrivés là? Comment la France, puissance nucléaire et diplomatique, a-t-elle pu lier son destin et l'honneur de ses armées à une clique d'anciens producteurs de télévision reconvertis dans le pillage de l'atome? Pour le comprendre, il faut plonger dans les détails sordides de l'affaire Yermak, remonter la généalogie de la corruption ukrainienne, et oser regarder en face le jeu trouble de notre « allié » américain.

L’ONDE DE CHOC « MIDAS » OU LA FAILLITE DU CERCLE ZELENSKY
Le 28 novembre 2025 restera dans l'histoire de l'Ukraine comme le jour où le mythe du « président de guerre » intègre a définitivement volé en éclats. La démission forcée d'Andriy Yermak, chef de l'administration présidentielle (l'Office) et de facto numéro deux du régime, n'est pas un remaniement ministériel. C'est un séisme.
Andriy Yermak : le vice-roi de Kiev
Pour saisir l'ampleur de l'événement, il faut comprendre qui est Andriy Yermak. Ancien avocat spécialisé dans la propriété intellectuelle et producteur de cinéma, ami de longue date de Volodymyr Zelensky, il n'était pas un simple collaborateur. Il était le filtre absolu. Depuis février 2020, il avait progressivement écarté tous les rivaux, concentrant entre ses mains la politique étrangère, les nominations sécuritaires, et la gestion de l'économie de guerre.

Les chancelleries occidentales le savaient : pour parler à Zelensky, il fallait passer par Yermak. Il était l'homme des négociations secrètes avec Washington, le gardien du bunker de Bankova. Sa chute signifie que le système de protection mis en place autour du président a été percé.
L'opération du NABU (Bureau national anticorruption d'Ukraine) et du SAPO (Parquet spécialisé anticorruption), baptisée ironiquement « Midas », ne visait pas un lampiste. Elle visait le cœur du réacteur. Et le terme « réacteur » n'est pas une métaphore.
La mécanique du pillage : Energoatom et les 100 millions
Le scandale concerne Energoatom, l'entreprise publique qui gère les centrales nucléaires ukrainiennes. Dans un pays en guerre, dont l'infrastructure énergétique est pilonnée quotidiennement par les missiles russes, l'énergie est la ressource la plus vitale, la plus stratégique. C'est précisément là que le clan Yermak a choisi de se servir.
L'enquête, qui a duré quinze mois et accumulé plus de mille heures d'écoutes téléphoniques, a mis au jour un système de rétrocommissions (kickbacks) d'une brutalité administrative effarante.

Le modèle opératoire « Midas » :
- Le verrouillage : deux hommes de paille, Ihor Myroniuk et Dmytro Basov, installés à des postes clés chez Energoatom, contrôlaient tous les contrats fournisseurs.
- L’extorsion : ils exigeaient systématiquement une rétrocommission de 10 à 15 % du montant des contrats.
- Le chantage à la guerre : la mécanique s'appuyait sur une disposition légale d'exception. En raison de la loi martiale, les entreprises d'État comme Energoatom sont dispensées de l'obligation de payer leurs dettes commerciales. Le message aux fournisseurs était donc clair : « Payez la dîme, ou nous invoquons la force majeure et vous ne serez jamais réglés ».

Le montant détourné est estimé à 100 millions de dollars (environ 95 millions d'euros). Une somme colossale, prélevée directement sur la sécurité nucléaire de l'Europe, alors même que l'Ukraine supplie l'Occident pour obtenir des aides financières.
Les acteurs de la tragédie : noms de code et fuites dorées
Les écoutes du NABU révèlent une atmosphère de parrainage mafieux, où les protagonistes s'affublent de surnoms grotesques pour masquer leurs identités.



