De Pétain à Macron : grandeur et décadence du Parti de l’Ordre, par Modeste Schwartz

L’amalgame immédiat et systématique, de même que la jurisprudence Godwin, semblent être devenus des principes inébranlables de la vie politique française. En général, il suffit de pouvoir démontrer qu’une chose ou une idée quelconque a le moindre rapport – même de parenté au 3e degré – avec n’importe quel régime antérieur à 1945 pour discréditer non seulement la chose ou l’idée, mais même tous ceux qui oseraient la défendre.

Il existe une seule exception à ce strict régime du soupçon paranoïaque : l’Ordre des médecins, créé par l’État français du Maréchal Pétain, et jamais remis en cause depuis lors. Le principe même de son fonctionnement illustre pourtant parfaitement le mépris des libertés civiques qui constitue la substance même de tout régime fasciste (ou communiste : ils se ressemblent tant !). Dernier en date des exemples de ce fonctionnement : la radiation du docteur Stéphane Gayet – à qui on peut et doit, en tout et pour tout, reprocher d’avoir guéri des gens. Mais il l’a fait au mépris des protocoles de l’OMS, organisation « internationale » (de facto privée), contrôlée par la fondation Gates.
Bienvenue dans le fascisme des parties prenantes (*) !
Il arrive que les résultats de la modernité démocratique et ceux de la modernité post-démocratique entrent en conflit : pensons à des figures comme celles de F. Philippot ou d’A. Loukachenko. Mais il existe aussi un scénario de transition non-traumatique entre ces deux époques – et c’est bien ce scénario que Klaus Schwab entend promouvoir à travers son Forum Économique Mondial : quand le nouveau progressisme autoritaire et internationaliste de la philanthropie davosienne en bande organisée réussit à se couler sans heurts dans les moules hérités du fascisme et/ou du communisme. C’est ce second cas de figure qu’illustre si bien la scandaleuse affaire du docteur Gayet.
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