Le 22 septembre 2025, le Courrier consacrait un article à la pétition déposée en Allemagne par un panel de 200 scientifiques en septembre de cette année , regroupés dans l’« Alliance pour le Soutien des Sciences Humaines et de la Médecine (MWM) ». Ce collectif sollicitait un moratoire immédiat sur tous les produits ARNm, jusqu'à une réévaluation transparente du rapport bénéfices-risques de ces vaccins.

L’article du Courrier se référait à un article du Berliner Zeitung du 17 septembre 2025, et mentionnait qu’ « un nombre record d’effets secondaires – 975.000 – avait été enregistré par l’Institut Paul Ehrlich depuis le début du déploiement des vaccins à ARNm Pfizer et Moderna ».
La réalité est plus nuancée. L’institut Paul Ehrlich – autorité fédérale allemande chargée de la surveillance des vaccins- relève, dans son rapport intitulé « Pharmacovigilance Report on the Use of COVID-19 Vaccines – Status as of 27 December 2020 to 31 December 2024 » qu’ « au cours de la période d'évaluation, l'Institut a reçu 350.868 notifications d'effets indésirables présumés et qu’au total, 63 909 (18,2 %) de ces notifications ont été qualifiées de graves selon les critères définis dans la loi allemande sur les médicaments. (…) Au final, à la fin de l’année 2024, sur 197.033.944. doses de vaccins à technologie ARNm administrés sur le territoire de l’Allemagne, 1.78 effet secondaire suspecté et significatif a été constaté sur 1000 doses de vaccins administrées. »
En page 4, le rapport relève que « au 31 décembre 2024, un total de 1.012.986. évènements indésirables ont été signalés, répartis en 6.466 évènements indésirables différents », mais ils n’ont pas été reconnus par l’Institut Paul Ehrlich comme étant en lien causal avec la vaccination.
Par ailleurs, l’article du Courrier relate que « parmi les cas d’effets secondaires, on compte des milliers de complications graves : myocardites (inflammations cardiaques, surtout chez les jeunes hommes), thromboses (caillots sanguins), et même des suspicions de "cancers turbo" – des tumeurs agressives apparaissant soudainement post-vaccination ». Le Courrier tient à préciser qu’il s’agit là de l’opinion exprimée par les 200 scientifiques dans leur pétition, le lien entre les vaccins à technologie ANRm et la survenance de cancers à progression rapide n’a pas été objectivée et reconnue par les autorités nationales de santé, dont l’Institut Paul Ehrlich.