Ces méthodes glauques de Trump pour faire taire toute critique contre Israël…

Ces méthodes glauques de Trump pour faire taire toute critique contre Israël…

On se souvient que l’ennemi affiché des Européens, le vice-président J. D. Vance, au demeurant financé par la pire firme américaine de surveillance numérique, Palantir, était venu pipeauté, à la Conférence sur la sécurité de Munich, une leçon méprisante de liberté d’expression en Europe. Il avait en partie raison, puisque la caste qui cadenasse le pouvoir sur le vieux Continent déteste cette liberté d’expression et s’arroge le droit de la « réguler ». Mais les méthodes utilisées par l’administration Trump pour faire taire toute critique contre Israël rappellent que ceux qui donnent des leçons sont généralement loin d’être des exemples. Bien au contraire.

Donc, J. D. Vance, le lobbyiste de Palantir, est venu nous donner des leçons de liberté d’expression, à nous, les Européens. Cette leçon peut susciter de la sympathie : les lecteurs du Courrier sont habitués à nos remarques incisives contre la violation de ces libertés, ou contre les menaces qui pèsent sur elle, en France. Depuis le COVID, nous ne manquons pas d’exemples pour illustrer ces menaces. Encore récemment, nous rapportions les intimidations de Barbara Lefebvre dans sa défense fanatique du suprémacisme sioniste.

La réalité de Vance et de l’administration est en revanche très éloignée des leçons qu’elle donne aux autres avec une arrogance de plus en plus pathétique.

Ainsi, le Wall Street Journal, pourtant conservateur, révèle l’existence d’un cabinet noir, monté par l’administration Trump, chargé de mener une véritable inquisition pro-israélienne dans les universités américaines. Ce cabinet décide souverainement les suppressions de moyens aux universités accusées de ne pas être assez diligentes dans le combat contre « l’antisémitisme », c’est-à-dire dans la persécution des mouvements pro-palestiniens qui agitent les universités.

Ce cabinet est dirigé par quatre membres : Leo Terrell, avocat et ancien présentateur sur Fox News, connu pour son combat contre l’antisémitisme, Sean Keveney, fonctionnaire des services sociaux, Tom Wheeler, un ancien des télécommunications, et Josh Gruenbaum, haut fonctionnaire qui a reçu une éducation juive orthodoxe. Visiblement, ces quatre hommes font désormais régner la terreur, en interrogeant directement les président d’université sur leur engagement pro-sioniste.

Dans le même temps, le New York Times révèle qu’un militant pro-palestinien, Mohsen Mahdawi, qui a organisé des manifestations pro-palestiniennes sur le campus de Columbia, vient d’être piégé par la police. Convoqué pour un entretien destiné à lui accorder la citoyenneté américaine, il était en réalité attendu par les services de l’immigration pour être arrêté et expulsé.

C’est cela, la liberté d’expression selon Vance, à l’âge d’or de l’Amérique : un Etat partial et des méthodes de miliciens.