Au printemps 2020, la Hongrie illibérale de Viktor Orbán s’est pliée aux injonctions covidistes lancées depuis le centre impérial, comme tous les pays de l’OTAN (rappelons que la Suède, à l’époque, n’en faisait officiellement pas partie). Cette capitulation revêtait d’ailleurs un caractère « démocratique », dans la mesure où l’opinion majoritaire (quoique plus clairement majoritaire à gauche – donc dans l’opposition – que parmi les partisans du régime), jusqu’à l’été 2020 au moins, intoxiquée par les médias occidentaux, réclamait cette « rigueur covidiste ». On peut donc dire que c’est à cette occasion que le système FIDESZ a payé le prix de la plus grave de ses négligences : n’avoir jamais cherché – au-delà des nécessités immédiates de la conservation du pouvoir d’échéance en échéance – à remettre en cause l’hégémonie informationnelle dont dispose, en Hongrie – en dépit des impressionnantes majorités électorales de la droite – une presse oligarchique occidentale largement dominée par un mainstream progressiste.

 
       
    
    