USA: Meta ne censure plus

A leur début, les réseaux sociaux étaient vus comme un espace de liberté et par d’autres comme un espace de propagation de « fake-news » ou de désinformation. Avec le COVID, les journalistes et représentants des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon & Microsoft) ont pratiqué la censure des contenus , impactant la sincérité des informations qu’elles diffusent. Parmi les sujets sensibles : la monnaie, son contrôle politique , les sujets d’ordre sanitaire…Bref, tout ce qui fait de l’ombre au pouvoir de la caste. Meta réprime directement les utilisateurs qui ne partagent pas les informations provenant de sources gouvernementales. Une fois de plus, la question de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux est posée,dernièrement, Meta maison mère de Facebook, Instagram et Threads a récemment annoncé la fin de son programme de fact-checking aux États-Unis.
Pour mémoire, en aout 2024, dans une missive adressée au Congrès, le PDG Mark Zuckerberg avait exprimé ses « regrets » pour avoir banni des messages susceptibles de diffuser de fausses informations sur le Covid-19 et sur le fils de Joe Biden. Un rapport de l’organisation Human Rights Watch accusait même Meta de restreindre les contenus propalestiniens sur Facebook et Instagram depuis le 7 octobre. Les slogans comme «Palestine libre», «Stop au génocide» ou «Cessez-le-feu maintenant» sont régulièrement supprimés sur Facebook ou Instagram. Après la défaite de Biden, Meta veut désormais mettre fin au programme de fact-checking aux États-Unis, une initiative qui avait été lancée pour lutter contre la désinformation. Mark Zuckerberg a annoncé que ce dispositif serait remplacé par des « notes de la communauté », inspirées du modèle de la plateforme X (anciennement Twitter).
Fin des bannissements pour Meta
Selon le PDG de Meta, les fact-checkers étaient devenus trop politisés, réduisant la confiance des utilisateurs au lieu de l’améliorer :
« Les vérificateurs ont été trop orientés politiquement. Ils ont davantage alimenté les divisions qu’apaisé les débats, en particulier aux États-Unis. »
Ce changement intervient dans un contexte où Meta cherche à répondre à des critiques récurrentes de la part des Républicains et de personnalités comme Elon Musk, qui assimilaient le fact-checking à une forme de censure.
Une nouvelle ère pour la liberté d’expression ?
Mark Zuckerberg a justifié cette évolution par un retour à la liberté d’expression, qu’il considère comme une priorité culturelle renouvelée après les récentes élections américaines. Cette réorientation s’accompagne d’une simplification des règles de modération :
- Levée de certaines restrictions sur des sujets sensibles tels que l’immigration et le genre.
- Réduction de la modération excessive sur des contenus jugés non dangereux.
L’approche actuelle de Meta vise également à donner plus de contrôle aux utilisateurs : ils pourront choisir la quantité de contenus politiques qu’ils souhaitent voir sur Facebook, Instagram et Threads.
Un rapprochement avec les conservateurs américains
Si en 2021, Facebook a fermé le compte de M. Trump après les émeutes du 6 janvier pour « incitation à la violence », puis a rétabli son compte. Désormais, Meta semble adopter une stratégie plus favorable aux conservateurs, notamment avec des gestes significatifs envers Donald Trump.
« Meta, ils ont parcouru un long chemin. Cet homme (le PDG Zuckerberg) est très impressionnant »
, a déclaré Donald Trump lors d’une conférence de presse le 7 janvier.
Le PDG de Meta a récemment dîné avec le nouveau président à Mar-a-Lago et a contribué à hauteur d’un million de dollars pour financer les cérémonies d’inauguration de son mandat.
De plus, Meta a désigné Joel Kaplan, un proche de Trump, comme responsable des affaires publiques, et Dana White, président de l’UFC et allié conservateur, a rejoint le conseil d’administration de l’entreprise.
Par ailleurs, Meta prévoit de déplacer ses équipes de « confiance et sécurité » vers le Texas, un État conservateur, afin de limiter les éventuels partis pris progressistes liés à la Californie.
Si certains saluent ce virage comme une étape importante pour la liberté d’expression, d’autres critiquent le risque d’une prolifération de la désinformation.
L’Agence France-Presse (AFP), partenaire de Meta dans son programme de fact-checking, pourrait être directement impactée, car elle participe dans plus de 26 langues à ce dispositif en collaboration avec plus de 80 médias à travers le monde.
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