Trump, les libertariens, Gaza et l’avenir industriel de l’Europe : décryptage

Trump, les libertariens, Gaza et l’avenir industriel de l’Europe : décryptage

Dans ce numéro de Chaos Global, nous examinons le nouvel ordre international tel qu’il se dessine depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. Et nous faisons un effort pour ne pas parler de nouveau désordre. Présenté comme un populiste, un souverainiste, un patriote, Donald Trump apparaît surtout comme un néo-mondialiste, bien décidé à assurer la suprématie américaine par d’autres voies. Qui annoncent une nouvelle accélération de la désindustrialisation en Europe… et des plans sociaux à qui en veux-tu ? en voilà.

Aux États-Unis, la bataille fait rage dans l’entourage de Donald Trump entre patriotes liés à Steve Bannon, partisans du protectionnisme punitif, et libertariens liés à Elon Musk, partisans du libre-échange.

Le monde entier est spectateur de cet affrontement homérique où les partisans du libre-échange appellent à un apaisement international et à une logique de libre-commerce, quand les « patriotes » défendent la prétendue « identité » américaine qui contribue à l’affirmation d’un suprémacisme dont la violence déstabilise les relations internationales.

Nous citons l’importante tribune de Scott Bessent, dans le Wall Street Journal, qui expose la stratégie économique de Donald Trump :

  • restructurer le commerce mondial
  • diminuer les impôts
  • libéraliser l’économie

Ce programme est assez éloigné des écarts de langage anti-libéraux proférés en France par les adorateurs de Trump, mais il montre que, dans la lutte interne entre libertariens et conservateurs, les conservateurs peu à peu plient le genou et endossent un ordre international imposé par les financiers mondialistes de Wall Street.

Dans cet ensemble, un protectionnisme chaotique maintient l’illusion d’une politique favorable à « main street », à monsieur tout le monde aux Etats-Unis.

La conséquence de cette politique risque d’être douloureuse pour les Européens : la Chine s’apprête à inonder nos marchés de produits pas chers, au moment même où nous souffrons d’une surcapacité industrielle.

Attention aux plans sociaux en vue !