Trump contre la discrimination bancaire, mais épargne Visa et Mastercard
Le président américain Donald Trump a signé un décret visant à interdire aux banques fédérales de fermer des comptes pour des raisons politiques ou religieuses. Mais Visa, Mastercard, PayPal et autres plateformes de paiement en ligne, les piliers du commerce numérique US, sont pourtant épargnés par ce décret.
Le président américain Donald Trump a signé un décret censé mettre fin à la discrimination dans le secteur financier. Ce texte de loi est ferme, car il interdit aux banques, caisses d’épargne, coopératives de crédit ou autres entités supervisées par les régulateurs bancaires fédéraux de bannir des clients pour des « raisons politiques ».
Le décret contre la discrimination bancaire de Trump
Lors de l’émission Squawk Box de CNBC, le président américain Donald Trump a révélé qu’il a été victime d’une « discrimination flagrante » de la part des banques aux Etats-Unis. Il a ajouté que de nombreux conservateurs ont fait face au même problème.
Selon le locataire de la Maison Blanche, des gens ont perdu leurs comptes bancaires, à cause de leurs opinions politiques ou leur religion. La Maison Blanche a donc décidé de mettre fin à cette pratique.
A cet effet, Donald Trump a signé un décret visant à mettre fin aux « débancarisations à motivation politique ». Cet ordre bancaire concerne les banques, les caisses d’épargne, les coopératives de crédit et autres entités supervisées par les régulateurs bancaires fédéraux ou SBA.
Via ce décret, les institutions concernées sont tenues de supprimer les directives permettant le refus ou le retrait d’un client pour des raisons politiques ou religieuses. Elles ont également pour ordre de réintégrer les clients ayant déjà subi ce genre de discrimination.
Les autorités fédérales sont tenues d’appliquer de lourdes sanctions aux institutions qui ne respectent pas cet ordre bancaire.
Les géants des paiements hors de portée
Le texte ne concerne pas les opérateurs majeurs du traitement de paiements comme Visa, Mastercard, PayPal, Stripe ou les processeurs intégrés aux grandes plateformes en ligne. Pourtant, ces acteurs disposent d’un pouvoir de blocage sans équivalent : sans eux, même une entreprise disposant d’un compte bancaire actif ne peut accepter la plupart des paiements par carte.
Historiquement, ces sociétés ont mené des campagnes de mise à l’écart ciblée, parfois sans décision judiciaire, en invoquant des conditions d’utilisation vagues comme la “sécurité de la marque” ou le “contenu contestable”.
Pour de nombreuses entreprises , changer de banque est possible, mais s Visa ou Mastercard l’est beaucoup moins. En ne s’attaquant pas à ce verrou stratégique, la Maison Blanche maintient un système où des acteurs privés fixent eux-mêmes les limites de l’économie légale.
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