Malgré un État-providence omniprésent et un budget social colossal, l'écart de l'espérance de vie entre riches et pauvres se creuse. Selon l’étude publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), lundi 15 décembre, les plus modestes vivent moins longtemps, et l’écart se creuse. Un constat brutal qui interroge l’efficacité réelle des politiques sociales et sanitaires.

La promesse centrale de l’État social français est connue : réduire les inégalités par la redistribution, garantir l’accès aux soins et protéger les plus vulnérables. Pourtant, les chiffres récents de l’Insee racontent une tout autre histoire. Non seulement les inégalités d’espérance de vie persistent, mais elles s’aggravent, malgré des dépenses publiques record.
Une espérance de vie plus élevée pour les riches
Les chiffres publiés par l'Insee sont sans appel : l’écart d’espérance de vie entre les personnes les plus modestes et les plus aisées est de plus en plus élevé. Plus on est riche, plus on peut espérer de vivre longtemps. En effet, selon les statistiques, l’écart d’espérance de vie à la naissance entre des hommes parmi les 5% plus modestes et les 5% plus aisés entre 2020 et 2024 est de 13 ans en moyenne.
Les hommes riches peuvent vivre jusqu’à 85 ans. En revanche, les hommes les plus modestes ont une espérance de vie de 72 ans. L’écart est plus faible chez les femmes puisqu’il est de neuf ans en moyenne. La durée de vie des femmes riches peut atteindre 88,7 ans. Elle est de 80 ans pour les plus modestes.

L’Insee a aussi constaté que « les femmes vivent plus longtemps que les hommes ». Plus elles sont riches, plus leur espérance de vie est élevée. En effet, un écart de 17 ans en moyenne a été constaté entre l’espérance de vie des femmes parmi les 5% les plus aisées et les hommes parmi les 5 % les plus modestes. Mais dès 1500 euros de niveau de vie par mois, la durée de vie des femmes dépasse largement celle des hommes.

En huit ans, l’écart d’espérance de vie entre les plus modestes et les plus riches a augmenté. En effet, entre les périodes 2012-2016 et 2020-2024, il est passé de 12,7 ans à 13 ans chez les hommes entre les 5% les plus modestes et les 5% les plus riches et de 8,3 ans à 8,7 ans chez les femmes.
Selon cette étude de l’Insee, le risque de décès à l’âge de 20 ans est 3 fois plus élevé chez les hommes les plus modestes. L’écart augmente avec l’âge et atteint le pic à 50 ans. Le rapport de risque peut atteindre en effet 7 ans. Il diminue à 6 à l’âge de 60 ans et à 2 à 80 ans. Chez les hommes, l’écart de risque de décès dans l’année atteint son maximum à l’âge de 55 ans. IL est de 6. Cette étude de l’Insee révèle aussi que l’espérance de vie varie selon les régions. Elle est élevée dans les pays de la Loire et de l’Occitanie et plus faible dans les Hauts-de-France.

L’État social n’a pas tenu sa promesse
La France consacre plus de 30 % de son PIB aux dépenses sociales, sans parvenir à enrayer ces écarts fondamentaux. L’accès universel aux soins, pierre angulaire du modèle français, ne suffit manifestement pas à garantir l’égalité réelle face à la santé.
Les plus modestes renoncent davantage aux soins pour des raisons financières, malgré la Sécurité sociale. Surtout, l’État ne traite pas les causes profondes : conditions de travail plus risquées, modes de vie dégradés, faible littératie en santé, dépendance aux dispositifs publics plutôt qu’autonomie.

La redistribution monétaire ne corrige ni les comportements à risque, ni les environnements délétères, ni la désindustrialisation qui a frappé certaines régions comme les Hauts-de-France, où la mortalité reste durablement plus élevée.
L’étude montre que les gains d’espérance de vie augmentent fortement aux bas niveaux de revenus, puis s’essoufflent rapidement. Autrement dit, au-delà d’un certain seuil, ce n’est plus l’argent public qui prolonge la vie, mais les choix individuels, l’éducation, la prévention et la qualité de l’environnement.
Or l’État-providence français privilégie le curatif au préventif, la bureaucratie à la responsabilisation, la norme à l’adaptation locale. Résultat : une machine coûteuse, centralisée, incapable de répondre aux réalités sociales et territoriales.
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Conclusion
La corrélation entre niveau de vie et longévité est une évidence. La vraie question est : pourquoi une machine redistributive aussi parfaite théoriquement produit-elle un résultat aussi inverse de ses promesses ? La réponse libertarienne est claire : la solidarité réelle ne se décrète pas par l'impôt et ne s'administre pas depuis Paris. Elle naît de la liberté économique qui permet aux plus modestes d'accumuler du capital et de la sécurité, de la responsabilisation individuelle, et d'un tissu social dynamique et décentralisé.
Les chiffres de la mort inégale sont le symptôme ultime d'un modèle qui, en voulant tout égaliser par la contrainte, a tout sauf les opportunités. Il est temps de remplacer la solidarité obligatoire, ruineuse et inefficace, par une société de responsabilité, d'innovation et de charité, seules à même de réduire les inégalités les plus fondamentales.



