Royaume-Uni: la moitié des électeurs demeurent sceptiques aux injections Covid, selon un sondage

Un récent sondage YouGov révèle que 50 % des électeurs de Reform UK, le parti de Nigel Farage, expriment leur méfiance envers les vaccins Covid-19. Cette divergence souligne un clivage politique et social autour de la vaccination, malgré les assurances des autorités sanitaires sur la sécurité des vaccins.

Un sondage réalisé par YouGov a révélé qu’une moitié des électeurs du parti Reform UK n’accordent que peu ou pas de confiance aux vaccins contre la Covid-19, contrairement au grand public qui, dans sa majorité, leur fait confiance. Les partisans du parti de Nigel Farage affichent ainsi une attitude « distincte » envers la vaccination, avec 50 % d’entre eux exprimant une méfiance à l’égard des vaccins.
Un clivage politique marqué
Le sondage YouGov met en lumière une fracture nette entre les partisans de Reform UK et le reste de la population britannique. Selon le sondage, 50 % des électeurs de Reform UK Britanniques déclarent ne pas faire confiance aux vaccins Covid-19. Parmi ces derniers, une proportion significative affirme ne pas avoir été vaccinée pendant la pandémie, contrairement à la majorité des électeurs d’autres partis, comme les conservateurs, les travaillistes ou les libéraux-démocrates.
Cette méfiance s’inscrit dans un contexte politique particulier. Reform UK, connu pour ses positions critiques envers les mesures sanitaires, a même promis dans son manifeste de 2024 de lancer une enquête publique sur les « décès et les dommages causés par les vaccins ». Une proposition qui renforce le scepticisme de son électorat.
Un enjeu politique pour Reform UK
En dehors de Reform UK, le sondage révèle que 14 à 18 % des électeurs des principaux partis (conservateurs, travaillistes, libéraux-démocrates) expriment une méfiance envers les vaccins. Selon le sondage, 95 % des électeurs conservateurs déclarent avoir reçu au moins une dose de vaccin, contre seulement 80 % chez les partisans de Reform UK.
Les experts rappellent que les vaccins Covid-19 ont été soumis à des tests rigoureux par l’Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) et répondent à des normes strictes de sécurité et d’efficacité. Sans surprise, ces experts entretiennent le même narratif de la protection des injection. Bien que des effets secondaires aient été signalés, ces derniers ne remettent pas en cause l’utilité globale de la vaccination.
Sur ce point, le groupe de 21 députes et pairs de quatre partis avait déjà demandé au secrétaire à la Santé, Victoria Atkins, de publier des données qui pourraient mettre en évidence le lien entre les vaccins Covid et le taux de surmortalité élevé au Royaume-Uni depuis 2020.
Cinquième anniversaire du confinement
Ce sondage intervient à l’approche du cinquième anniversaire du premier confinement au Royaume-Uni, une période marquée par des sacrifices et des pertes immenses. Sir Keir Starmer, leader du Parti travailliste, a récemment rendu hommage aux victimes de la pandémie, soulignant le chagrin et la douleur encore vifs pour de nombreuses familles. Boris Johnson, alors Premier ministre, avait pris la décision controversée de fermer les pubs, restaurants et magasins pour endiguer la propagation du virus.
Par ailleurs, le Royaume-Uni a déjà pris la décision de ne plus proposer des vaccins contre le Covid-19 gratuits aux femmes enceintes à compter du printemps 2025, selon une recommandation annoncée par le JCVI . Cette mesure a été prise en tenant compte des résultats d’une enquête. Ils ont révélé qu’on n’a enregistré aucun décès lié au Covid-19 chez les femmes enceintes au cours des 18 derniers mois. Selon les résultats de l’enquête, les effets des vaccins contre le Covid-19 pour les femmes enceintes et les nourrissons restent également inconnu.
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