Optimisation fiscale et immobilier : comment les banques vous escroquent ?

Chaque année, la prorogation des dispositifs fiscaux Robien, Duflot, Scellier, Pinel, et de nombreux autres, qui permettent de « gagner » 50.000€ d’impôts en sept ans, grâce à un système d’attrape-couillons fondé sur le paiement de l’évasion fiscale par le contribuable, occupe les débats de l’Assemblée Nationale. Agacé par cette arnaque dans les grandes largeurs, le Courrier a décidé de mettre son grain de sel dans ce dossier, en soulignant les contours d’une arnaque d’Etat, dont personne ne parle vraiment… par peur des banques. Voici un petit descriptif d’une affligeante réalité sur le capitalisme de connivence à la française.
L’arnaque est évidemment simple comme bonjour. Gérard Faure-Kapper nous la résume et nous l’explique.
Nous prenons le relais pour la décrire :
- le gouvernement invente une « niche fiscale », c’est-à-dire une défiscalisation partielle pour certains investissements immobiliers supposés aider les pauvres (mais, en bout de course, il n’y a pas plus de pauvres que de beurre en branche)
- dans la pratique, des investisseurs immobiliers montent des programmes de bric et de broc, qu’ils vendront à des contribuables soucieux de diminuer leur impôt sur le revenu
- ces investissements sont supposés garantir un accès élargi au logement, tout en profitant aux contribuables « moyens » qui dégagent, sur 8 ans, une prétendue économie de 50.000€ d’impôts sur le revenue
- ce système fonctionne sur l’endettement : Monsieur et Madame Dupont, avec très peu de revenus et très peu d’épargne, achètent un appartement à crédit, avec la promesse que le locataire remboursera l’emprunt
- personne, et surtout pas la banque, ne précise clairement que les 50.000€ d’avantages fiscaux sont en réalité inclus dans le prix de l’appartement ou de la maison : systématiquement, les prix de vente sont surévalués d’au moins l’avantage fiscal promis
- in fine, c’est la banque qui profite de l’avantage fiscal : le client le rembourse à la banque, ni vu ni connu, du fait de la majoration du prix qui est incluse dans le prix de vente
- le montage est donc simple : un bien à 100.000€ de valeur réelle, est vendu à 150.000€, et l’acheteur rembourse cette somme à la banque, qui est la véritable bénéficiaire de l’avantage fiscal
Ce jeu ne profiterait qu’à des « classes moyennes », au fond…
Le problème est que les banques ne se satisfont pas de cette entourloupe : elles déploient d’importants moyens de commercialisation pour convaincre des gens sans le sou de s’endetter pour acheter des biens hors de prix.
Combien ce transfert discret des fonds publics vers les banques coûte-t-il aux contribuables ?
Pour l’instant, personne ne l’a chiffré réellement.
Ne manquez pas, demain, notre vidéo : « comment se défendre contre l’arnaque immobilière des banques ? » avec Gérard Faure-Kapper.
D’utilité publique !!!
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