La Nouvelle-Zélande lance une enquête de haut niveau sur sa gestion du Covid

La Nouvelle-Zélande lance une enquête de haut niveau sur sa gestion du Covid


Partager cet article

Lundi, le gouvernement néo-zélandais a annoncé le lancement d’une enquête sur la manière dont le pays a géré la pandémie de Covid-19. Le but est d’identifier les failles et les bonnes décisions prises afin que les gouvernements futurs puissent en tirer des leçons.

Depuis le début de la pandémie, la Nouvelle-Zélande a mis en place des mesures de confinement strictes et des contrôles sanitaires rigoureux. Malgré une vaccination massive, « 96 % des Néo-Zélandais se sont fait vacciner », le Premier ministre Jacinda Ardern  avait  dressé un constat d’échec. Néansmoins depuis le mois de février, la Nouvelle-Zélande avait annoncé la réouverture de ses frontières. Pour éviter une paralysie du pays, le pays a essayé d’apprendre à vivre avec le Covid. Peu à peu, les autorités ont commencé à lever toutes les restrictions en vigueur .

Une enquête de haut niveau sur la gestion du Covid par le gouvernement

Lundi, le gouvernement néo-zélandais a annoncé dans un communiqué le lancement d’une enquête axée sur la manière dont le pays a géré la pandémie. La commission royale, une enquête publique du plus haut niveau en Nouvelle-Zélande, va examiner la réponse globale incluant notamment les mesures économiques comme les réponses en matière de politique fiscale et monétaire.

Selon le Premier ministre Jacinda Ardem, cela fait plus de 100 ans que le pays n’avait pas connu une pandémie de cette ampleur. Dans un communiqué, elle a déclaré qu’il est « essentiel de compiler ce qui a fonctionné et ce que nous pouvons en tirer si cela devait se reproduire ».

Elle a obtenu le soutien national sur la manière dont elle a géré la situation jusqu’à la fin de 2021. Le pays a adopté une approche de tolérance zéro qui a vu le taux de mortalité de la Nouvelle-Zélande rester bien inférieur à celui de la plupart des autres pays, mais qui a ensuite été critiquée pour son impact économique et social.

Vers une révision de la stratégie

Par ailleurs, l’obligation vaccinale imposée aux personnes qui travaillaient dans le domaine de la santé et de l’éducation et la fermeture stricte des frontières ont généré des protestations au début de l’année 2022.

Par ailleurs, les partis d’opposition ont critiqué la réponse financière du gouvernement. Ils ont déclaré qu’elle est à l’origine d’une inflation, la plus élevée depuis trois décennies.

Pour toutes ces raisons, le gouvernement a décidé de lancer cette investigation sur la gestion de la pandémie du Covid-19 afin que les gouvernements futurs puissent en tirer des leçons. Les réponses obtenues permettraient aussi aux autorités de réviser la stratégie existante.

La Chine, le grand voisin du nord, reste l’un des seuls pays au monde à poursuivre la politique du zéro Covid, une approche qualifiée de « pas soutenable » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).


Partager cet article
Commentaires

S'abonner au Courrier des Stratèges

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter pour ne rien manquer de l'actualité.

Abonnement en cours...
You've been subscribed!
Quelque chose s'est mal passé
PLFSS 2026 : l'art de la pyrotechnie parlementaire, par Vincent Clairmont

PLFSS 2026 : l'art de la pyrotechnie parlementaire, par Vincent Clairmont

L'adoption, samedi 8 novembre 2025, de la première partie du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2026 n'aura trompé personne au sein de l'Hémicycle. Le score étriqué de 176 voix pour contre 161 ne signe en rien une adhésion au projet du gouvernement, ni même une improbable lune de miel sur l'autel des finances sociales. Ce vote, fruit d'un calcul politique aussi cynique que nécessaire, est avant tout une manœuvre. Une partie de l'opposition, notamment le Parti


Rédaction

Rédaction

Pourquoi votre stratégie Barbell est incomplète sans la bonne banque privée digitale

Pourquoi votre stratégie Barbell est incomplète sans la bonne banque privée digitale

L’année 2026 semble promise, comme les précédentes, à une volatilité extrême et à des chocs imprévisibles. Les modèles d'investissement classiques, qui misent sur la « diversification moyenne » et l’optimisation du risque au milieu du spectre, sont non seulement fragiles, mais destinés à être pulvérisés à l’occasion du prochain « cygne noir » que l'Histoire ne manquera pas de nous servir. Face à ce chaos qui se déploie sous nos yeux, nous vous avons présenté dimanche 2 novembre la seule philoso


FLORENT MACHABERT

FLORENT MACHABERT

9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

9/11 : quand un prof de Berkeley contestait le rôle de Cheney, par Thibault de Varenne

Elise Rochefort a évoqué pour nous les controverses officielles sur l'emploi du temps de Dick Cheney le 11 septembre 2001. Peter Dale Scott, diplomate canadien devenu professeur à l'Université Berkeley, en Californie, a prétendu documenter le contexte de cette affaire explosive. Et voici les thèses qu'il a défendues, accompagnées de leurs critiques, bien entendu... Peter Dale Scott (né en 1929) représente une figure intellectuelle singulière et complexe dans le paysage académique nord-améri


Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Que faisait feu Dick Cheney le 11 septembre 2001 ? par Elise Rochefort

Le 11 septembre 2001, le vice-Président de George W. Bush, Dick Cheney, décédé cette semaine, fait face seul ou presque au traumatisme du polyterrorisme qui frappe les USA. Mais qu'a-t-il fait au juste ? Près de vingt-cinq plus tard, voici le point des zones d'ombre et de controverse. L'analyse du rôle joué par le vice-président Richard "Dick" Cheney le 11 septembre 2001 est essentielle pour comprendre la réponse du gouvernement américain à la crise et l'évolution ultérieure de l'autorité e


Rédaction

Rédaction