Etre journaliste à Gaza: entre l’enfer et les prisons israéliennes

Par Abderahman Mahani, journaliste palestinien - À Gaza, le journaliste ne diffère pas tellement d’un bénévole humanitaire sur le terrain – si ce n’est que son arme est une caméra ou un stylo, et que son objectif unique est de révéler la vérité au monde. On les voit avancer à pied entre les décombres des maisons et dans les ruelles des camps de réfugiés, en quête d’une image ou d’un témoignage pris sur le vif, voire d’une simple connexion Internet pour faire entendre la voix des victimes. Beaucoup d’entre eux dorment sous des tentes de fortune, loin de leur famille : non pour fuir la misère ambiante, mais afin de protéger leurs proches du risque d’être visés directement. Ici, dans cette profession, la mort rôde en permanence.
