Ce 16 décembre 2025, alors que le Sénat vient de rendre sa copie budgétaire, une vérité crue émerge du brouillard législatif : le gouvernement va devoir extorquer 9 milliards d'euros supplémentaires aux contribuables français (vous !) avant la Saint-Sylvestre. Pourquoi? Comment? Voici l'autopsie d'un mensonge d'État et d'une faillite annoncée.

Tout commence, comme souvent, par une soumission. Vous vous demandiez si l'engagement d'un déficit à 5 % pour 2026 était réel? Il est bien pire que cela : il est contractuel.
Dans le silence ouaté des bureaux de la Commission Européenne, la France a déposé en octobre dernier son « Plan Budgétaire et Structurel à Moyen Terme » (PSMT) pour 2025-2029. Ce document n'est pas une simple prévision, c'est un acte de reddition. La trajectoire y est gravée dans le marbre : 5,4 % en 2025, et une marche forcée vers 5,0 % (voire 4,7 % dans les rêves les plus fous de Bercy) en 2026.
Ce chiffre de 5 % n'est pas un objectif économique, c'est une ligne de vie politique. Le franchir, c'est admettre que la France est incapable d'honorer sa signature, c'est voir le spread avec l'Allemagne s'envoler et la tutelle du FMI se rapprocher. Le gouvernement le sait. David Amiel, le ministre délégué aux Comptes publics, l'a avoué à demi-mot au Sénat : c'est une « ligne rouge » absolue.


La mécanique du désastre : comment le trou s'est creusé
Pourtant, la machine s'est enrayée. Entre l'incompétence de l'Exécutif et les jeux politiciens de la Chambre Haute, le déficit prévisionnel a glissé.
D'un côté, nous avons le budget de la Sécurité Sociale (PLFSS), ce tonneau des Danaïdes qui, après un compromis politique douteux, a dégradé les comptes de l'État de plus de 6 milliards d'euros. De l'autre, nous avons le Sénat. Fidèle à sa clientèle électorale, la majorité sénatoriale a joué au Père Noël avant l'heure. Elle a supprimé la surtaxe sur les grandes entreprises (4 milliards de cadeau), allégé la taxation des rachats d'actions et, surtout, refusé de mettre les collectivités locales à la diète.

Résultat des courses? Les recettes s'effondrent de près de 8 milliards, les économies de bouts de chandelle (2,7 milliards) ne compensent rien, et le déficit réel, en ce milieu de décembre, pointe officiellement à 5,3 % du PIB.
Voici visuellement comment nous sommes passés, étape par étape, de la fiction gouvernementale à la réalité du mur budgétaire :

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L'addition, s'il vous plaît : 9 milliards ou le chaos
L'arithmétique est têtue, et elle est cruelle. Pour ramener ce déficit de 5,3 % à la barre fatidique des 5 %, il faut trouver 0,3 point de PIB. Avec un PIB nominal attendu autour de 3 162 milliards d'euros en 2026 , le calcul est vite fait : il manque 9 milliards d'euros.


