Elon Musk: son projet de « réforme » de la NSA suscite la polémique

Selon Wall Street Journal, Elon Musk aurait rendu visite à la NSA (Agence de sécurité nationale) mercredi. Il devait assister à une réunion avec la direction de l’agence. Selon le journal, « les réductions de personnel et les opérations » étaient le principal sujet de discussion lors de cette rencontre. Ce n’est pas surprenant vu que le milliardaire avait écrit sur X le 6 mars dernier que la NSA « avait besoin d’une refonte ».

Elon Musk s’est rendu mercredi à l’Agence nationale de sécurité (NSA) pour une réunion avec ses dirigeants, une semaine après avoir critiqué la nécessité d’une « refonte » de l’institution. Cette visite, révélée par le Wall Street Journal, intervient dans un contexte de vives polémiques : questions sur ses habilitations de sécurité, allégations de consommation de drogue, et rôle clé dans les coupes budgétaires du gouvernement Trump.

La visite secrète de Musk à la NSA

Selon le Wall Street Journal, Elon Musk a rencontré le général Timothy Haugh, directeur de la NSA et commandant de l’USCYBERCOM, lors de sa première visite officielle à l’agence en tant que « conseiller spécial du président des États-Unis ».

Bien que la NSA ait affirmé que les discussions portaient sur « l’alignement des priorités présidentielles », les détails restent flous. Des responsables anonymes de l’agence ont souligné qu’il était « incertain » si Musk avait demandé l’accès à des informations sensibles, malgré son habilitation de sécurité de haut niveau.

Le 6 mars, Elon Musk a critiqué la National Securité Agence (NSA) sur X et a déclaré qu’elle « avait besoin d’une refonte ». Selon le rapport du Wall Street Journal, le milliardaire devait assister à une réunion avec la direction lors de cette visite secrète. La discussion concernait sans doute « les réductions de personnel et les opérations ».

Cette visite survient après un tweet provocateur de Musk le 6 mars, dans lequel il jugeait que la NSA avait « besoin d’une refonte », accompagné d’un graphique critiquant les critères de recrutement de l’agence. Ce document, apparemment anodin, a déclenché des réactions chez les utilisateurs de X. Les utilisateurs ont dénoncé une prétendue « discrimination contre les hommes blancs hétérosexuels ». « Y a-t-il des hommes blancs hétérosexuels sur cette photo », ont-ils déclaré dans les commentaires.

Bien qu’il ait nié toute intention discriminatoire, ses tweets et alliances politiques alimentent les spéculations sur un agenda visant à « blanchir » les institutions.

Habilitations de sécurité et polémiques sur sa consommation de drogue

Des responsables de la NSA, qui ont voulu rester anonymes, ont déclaré au Wall Street Journal qu’Elon Musk n’aurait pas posé des questions sur les opérations de renseignement ou militaires  considérées comme sensibles.

La présence de Musk dans les coulisses de la NSA ravive les interrogations sur ses fonctions à détenir une habilitation de sécurité. En cause : ses admissions publiques de consommation de kétamine et de marijuana, ainsi que des allégations du Wall Street Journal en 2023 sur son usage présumé de cocaïne, LSD et champignons psychédéliques. En effet, le fondateur de Tesla a admis avoir consommé de la kétamine lors d’un podcast de Joe Rogan. Il s’est défendu en déclarant que sa consommation de kétamine était bénéfique pour les investisseurs, même si bon nombre des employés de ses entreprises ont exprimé leur inquiétude concernant sa dépendance à la drogue.

Selon Wall Street, Donald Trump est en train de valider toutes les actions d’Elon Musk. Selon le journal, lors d’une récente réunion du cabinet, Musk, 53 ans,  aurait même affirmé qu’il « décide seul » des coupes budgétaires, mais ignorant les procédures légales qui réservent ces prérogatives au Congrès, selon le journal.  Nommé par Donald Trump à la tête d’un « Département de l’efficacité gouvernementale » (DOGE), Musk mène une campagne radicale pour réduire les dépenses fédérales de 2 000 milliards de dollars.

Par ailleurs, bien que SpaceX collabore avec d’autres agences de renseignement comme le National Reconnaissance Office, aucun contrat connu ne le lie à la NSA.