Elon Musk précipite la fin de la Station spatiale internationale

Comme avec le programme Artemis de la NASA, Elon Musk continue à critiquer ouvertement la stratégie lunaire. Il avait déclaré : «c’est un programme qui maximise les emplois, pas les résultats. Allons directement sur Mars. La Lune est une distraction. » Elon Musk a déclaré dans un message publié sur X jeudi qu’il veut fermer et retirer la Station spatiale internationale (ISS) de son orbite « dès que possible ». Selon lui, l’ISS aurait atteint ses objectifs et aurait peu d’utilités progressives. Il préconise désormais de concentrer les efforts spatiaux vers Mars. Le patron de SpaceX et du ministère de l’efficacité gouvernementale (DOGE) veut donc avancer la date de désorbitation.

Elon Musk a publié sur X.com une affirmation audacieuse : « Nous allons directement sur Mars. La Lune est une distraction. ». Elon Musk a récemment appelé à la désorbitation de la Station spatiale internationale (ISS) « dès que possible ». Cette annonce a suscité de vives réactions dans la communauté scientifique et politique, certains experts mettant en avant l’importance continue de la station pour la recherche et l’innovation.

La désorbitation de l’ISS avant 2030

Dans un message sur X, Elon Musk appelle au démantèlement de la Station spatiale internationale (ISS) avant 2030, soit deux ans plus tôt que prévu. Cette prise de position s’inscrit dans la volonté du milliardaire de réorienter les ressources spatiales vers des projets plus ambitieux, comme l’exploration de Mars.

« Il est temps de commencer les préparatifs pour la désorbitation de l’ISS », a-t-il écrit. « Elle a rempli son rôle. Elle n’a que très peu d’utilité supplémentaire. Allons sur Mars », a ajouté Musk. Dans un autre message, il a révélé son intention de recommander à Donald Trump de démanteler cette station « dès que possible ».

Cependant, des experts en astronautique et en politique spatiale rappellent que l’ISS demeure une plateforme cruciale pour la recherche scientifique, le développement technologique et la coopération internationale.

L’ISS : un laboratoire unique en microgravité

Depuis son lancement en 1998, l’ISS a permis la réalisation de plus de 4 000 expériences scientifiques, allant de la biologie à la physique des matériaux. Sa microgravitation offre des conditions impossibles à répliquer sur Terre, essentielles pour étudier l’impact de l’espace sur le corps humain et développer des technologies cruciales pour les futures missions spatiales.

L’historien de l’espace et professeur de communication scientifique à l’Université de Chicago, Jordan Bimm, a déclaré à ABC News que l’ISS a permis de réaliser des découvertes intéressantes sur l’effet de la microgravité sur le corps humain, notamment la perte osseuse et musculaire. Ces données sont fondamentales pour préparer les missions de longue durée, notamment vers la Lune et Mars.

David Alexander, directeur de l’Institut spatial Rice, insiste sur le fait que l’ISS joue également un rôle crucial dans le développement de nouvelles technologies, comme le séquençage ADN, les systèmes avancés de purification de l’eau et la fabrication de matériaux innovants. Ces avancées bénéficient non seulement aux futures missions spatiales, mais aussi à de nombreuses applications sur Terre.

Par ailleurs, selon la NASA , l’ISS a été visitée par des astronautes de 18 pays différents pour collaborer dans l’espace, aidant à la construction, à l’assemblage et au fonctionnement de l’ISS. Chaque pays partenaire gère et exploite le matériel qu’il fournit à l’ISS, selon la NASA.

Pour mémoire, en juin 2024 la NASA avait choisi SpaceX pour développer un véhicule destiné à diriger la Station spatiale internationale (ISS) vers l’atmosphère terrestre, facilitant ainsi sa désorbitation et sa destruction prévue après son retrait en 2030. Ce contrat devrait atteindre 843 millions de dollars, selon un communiqué de l’agence spatiale américaine.